Une journée bien inquiétante pour Hillary Clinton et Barack Obama, les deux candidats démocrates qui se disputent la primaire aujourd’hui en Pennsylvanie. Cette inquiétude se traduit en fébrilité dans les rues de Philadelphie. Les équipes déployées par les deux camps demandent à tous les passants s’ils sont allés voter. Certains partisans chantent gaiment ou implorent les gens à se rendre voter. Sur le coin de l’Independence Mall on vend des T-shirts sur lesquels est inscrit « Obama for change ». En traversant la rue, une femme m’accoste et insiste pour que j’accorde mon vote à Hillary. J’ai beau lui dire que je suis canadienne, il n’y a rien à faire.
Les « Women for Hillary » sont actives depuis très tôt ce matin. Ces électrices réalisent que si Hillary perd ou gagne avec une mince majorité ce soir, cela en sera fini ou presque pour celle qui avait des chances de devenir la première femme Présidente des États-Unis. Tout comme lors de la primaire au New Hampshire, les femmes de la Pennsylvanie n’ont pas dit leur derniers mots.
Mais les jeunes, dont la majorité favorise Obama, sont aussi en force aujourd’hui. Leur organisation sur le terrain a prouvé qu’ils étaient en mesure de sortir le vote comme ils l’ont démontré en Iowa et au Texas. Et ce qui rend les prédictions difficiles, c’est que ces jeunes qui ne sont joignables que sur leurs cellulaires, ne font pas partis des échantillons des sondeurs.
Or, qui des deux groupes, votera le plus en masse ? Sur les dents vous dites!
Bonne soirée électorale et à plus tard
Catherine Cano-Canovision
Tuesday, April 22, 2008
Monday, April 21, 2008
Hillary en eau trouble ?
Scranton, Pennsylvanie - J’en suis à mon troisième voyage en Pennsylvanie. En dehors de Pittsburgh et de Philadephie, c’est un coin de pays qui ressemble à certaines parties du Québec. Je tenais à sortir des grandes villes qui devraient favoriser Barack Obama. Quel paysage magnifique entre les montages, les lacs et les fermes laitières qui longent cette route de campagne !
Deux heures de conduite à écouter les talk show du coin et je suis en train de réaliser que cette course sera peut-être encore plus serrée que prévu. Hillary Clinton devait l’emporter haut la main il y a un mois. Elle mène encore, mais l’écart avec son adversaire est moindre. Pourtant, la Pennsylvanie est véritablement le pays d’Hillary. À chaque discours, elle rappelle qu’elle y a vécu une partie de son enfance et qu’elle y garde un attachement profond.
Je choisis donc de me rendre à Scranton, là où elle a été baptisée et où son père et son grand-père ont travaillé. Avec ses 70 000 habitants, à 93 % blancs, cette ville ne paie pas de mine. Le centre-ville s’étend sur huit carrés de rues et la moitié des vitrines sont vides. Scranton a déjà connu la prospérité à l’époque des mines de charbon et de la croissance de l’industrie manufacturière, mais aujourd’hui la situation économique est préoccupante.
Bizarrement, je ne vois pas beaucoup de pancartes électorales même si Barack Obama était en ville hier et qu’Hillary Clinton y est aujourd’hui. Je décide de me promener de boutique en boutique et de me présenter aux différents propriétaires, convaincue que la plupart seront de fervents défenseurs de leur vedette nationale. Mon échantillon est bien mince, mais ce que j’ai entendu me laisse perplexe. D’abord, c’est bien la première fois que les gens veulent m’éviter. Je n’ai même pas la chance d’entamer une conversation qu’ils reculent et cherchent à fuir. Tout juste si on me dit que la lutte serra serrée, ce dont je me doute bien. "Pour qui allez-vous voter"? demandai-je. "Sais pas", me répond une dame. "Peut-être Obama mais je ne veux pas que vous me citiez", me dit-elle en se sauvant.
J’arrête dans une pharmacie et à ma vue les quatre préposés arrêtent de parler et retournent à leurs affaires. Pas moyens de sortir un mot de ces gens, malgré tout le charme que je peux y mettre. Je m’arrête à un Mini-Mart, le dépanneur du coin, et enfin Dollar Bill (oui, c’est le nom qu’il me donne) m’explique qu’ici on parle peu et surtout pas de politique. Ce partisan d’Obama croit néanmoins qu’Hillary Clinton remportera la Pennsylvanie.
Pendant que nous discutons, deux clients entrent et sortent aussitôt. Je pense que je fais perdre des ventes à mon Dollar Bill quoiqu’il ne semblait pas trop s’en faire. Enfin, une femme avec un nouveau-né entre dans le magasin et me dit qu’Obama rejoint de plus en plus de citoyens. « Nous avons besoin d’entendre qu’il est possible de changer notre situation. Nous avons besoin de croire qu’il est encore possible de rêver », me dit-elle.
Je finis ma tournée au fameux restaurent bar irlandais Farley où Bill Clinton s’est souvent attablé lorsqu’il était président. Mike lui a servi une couple de bières. « I love the man! », me dit-il. « Mais, elle (Mme Clinton), il n’y a pas beaucoup de gens qui la trouve chaleureuse », rajoute-il avant de me dire qu’il votera pour Obama, lui aussi. En plus, il croit qu’Hillary utilise sa proximité et son historique avec la ville à outrance, et il n’est pas le seul à penser de la sorte.
Les sondages prévoient une victoire d’Hillary en Pennsylvanie. Mais l’ampleur de cette victoire semble plus difficile à prédire. Je me demande bien ce que nous réservent les résultats si les électeurs sont partagés là où Hillary a ses plus profondes racines. Ouf, quelle journée !
Catherine Cano - canovision
Deux heures de conduite à écouter les talk show du coin et je suis en train de réaliser que cette course sera peut-être encore plus serrée que prévu. Hillary Clinton devait l’emporter haut la main il y a un mois. Elle mène encore, mais l’écart avec son adversaire est moindre. Pourtant, la Pennsylvanie est véritablement le pays d’Hillary. À chaque discours, elle rappelle qu’elle y a vécu une partie de son enfance et qu’elle y garde un attachement profond.
Je choisis donc de me rendre à Scranton, là où elle a été baptisée et où son père et son grand-père ont travaillé. Avec ses 70 000 habitants, à 93 % blancs, cette ville ne paie pas de mine. Le centre-ville s’étend sur huit carrés de rues et la moitié des vitrines sont vides. Scranton a déjà connu la prospérité à l’époque des mines de charbon et de la croissance de l’industrie manufacturière, mais aujourd’hui la situation économique est préoccupante.
Bizarrement, je ne vois pas beaucoup de pancartes électorales même si Barack Obama était en ville hier et qu’Hillary Clinton y est aujourd’hui. Je décide de me promener de boutique en boutique et de me présenter aux différents propriétaires, convaincue que la plupart seront de fervents défenseurs de leur vedette nationale. Mon échantillon est bien mince, mais ce que j’ai entendu me laisse perplexe. D’abord, c’est bien la première fois que les gens veulent m’éviter. Je n’ai même pas la chance d’entamer une conversation qu’ils reculent et cherchent à fuir. Tout juste si on me dit que la lutte serra serrée, ce dont je me doute bien. "Pour qui allez-vous voter"? demandai-je. "Sais pas", me répond une dame. "Peut-être Obama mais je ne veux pas que vous me citiez", me dit-elle en se sauvant.
J’arrête dans une pharmacie et à ma vue les quatre préposés arrêtent de parler et retournent à leurs affaires. Pas moyens de sortir un mot de ces gens, malgré tout le charme que je peux y mettre. Je m’arrête à un Mini-Mart, le dépanneur du coin, et enfin Dollar Bill (oui, c’est le nom qu’il me donne) m’explique qu’ici on parle peu et surtout pas de politique. Ce partisan d’Obama croit néanmoins qu’Hillary Clinton remportera la Pennsylvanie.
Pendant que nous discutons, deux clients entrent et sortent aussitôt. Je pense que je fais perdre des ventes à mon Dollar Bill quoiqu’il ne semblait pas trop s’en faire. Enfin, une femme avec un nouveau-né entre dans le magasin et me dit qu’Obama rejoint de plus en plus de citoyens. « Nous avons besoin d’entendre qu’il est possible de changer notre situation. Nous avons besoin de croire qu’il est encore possible de rêver », me dit-elle.
Je finis ma tournée au fameux restaurent bar irlandais Farley où Bill Clinton s’est souvent attablé lorsqu’il était président. Mike lui a servi une couple de bières. « I love the man! », me dit-il. « Mais, elle (Mme Clinton), il n’y a pas beaucoup de gens qui la trouve chaleureuse », rajoute-il avant de me dire qu’il votera pour Obama, lui aussi. En plus, il croit qu’Hillary utilise sa proximité et son historique avec la ville à outrance, et il n’est pas le seul à penser de la sorte.
Les sondages prévoient une victoire d’Hillary en Pennsylvanie. Mais l’ampleur de cette victoire semble plus difficile à prédire. Je me demande bien ce que nous réservent les résultats si les électeurs sont partagés là où Hillary a ses plus profondes racines. Ouf, quelle journée !
Catherine Cano - canovision
Saturday, April 19, 2008
Mon café avec Gary Hart
(English text below)
Notre rencontre a lieu au modeste café « The Market » sur la rue Larimer, dans un quartier pourtant huppé du downtown Denver où artistes, passants et gens d’affaires s’entremêlent. Je ne suis pas vraiment étonnée d’apprendre qu’il s’agit de l’endroit préféré de l’ancien représentant du Colorado au Sénat américain, Gary Hart, celui-là même qui a presque remporté la nomination du parti démocrate pour la présidentielle de 1984 contre Walter Mondale.
Le politicien de 72 ans arrive à l’heure à notre rendez-vous. Il ne paraît pas son âge, et encouragé par ma première question, il devient vite animé et entame la conversation sans tarder. « It was horrible », soulève-t-il parlant du débat de la veille entre Hillary Clinton et Barack Obama. « Je n’ai vraiment pas compris pourquoi le réseau ABC a perdu tant de temps sur des questions triviales plutôt que sur les enjeux qui préoccupent les gens », poursuit Gary Hart ajoutant qu’il trouve qu’Obama a été traité injustement.
Il ne faut peut-être pas se surprendre de sa réaction puisque celui que certains appellent « Le premier Obama » de l’histoire accorde un appui sans équivoque au jeune sénateur de l’Illinois. En 1984 Gary Hart avait 48 ans et représentait une nouvelle approche en politique et de nouvelles idées. Prônant le besoin de changement à Washington, il était différent des politiciens typiques. Il voit en Barack Obama celui qui, par sa culture et sa capacité à unir des forces divergentes, réussira à changer et améliorer véritablement le système. Le choix d’Obama plutôt que de Clinton ne lui a pas été difficile. Il connaît les Clinton depuis 35 ans mais il me dit avec une certaine tristesse qu’Hillary Clinton est allée trop loin avec des propos qu’il juge inacceptables. « C’est scandaleux d’avoir dit que John McCain serait plus apte à devenir Président des États-Unis que Barack Obama, un autre démocrate », lance-t-il avec un regard outragé.
Aujourd’hui, le Sénateur Hart est conseiller stratégique pour la campagne d’Obama et il admet que son poulain n’a pas encore la nomination dans sa poche et que la campagne est un peu essoufflée. Il souhaite que la course se rende jusqu’à la fin de la saison des primaires le 3 juin, mais croit aussi qu’un gagnant doit être choisi avant la Convention de Denver à la fin août. Selon M. Hart, tout porte à croire que Barack Obama sortira vainqueur, du moins en ce qui concerne l’obtention du plus grand nombre de délégués affiliés. « Deux choses pourraient empêcher Barack de réussir : commettre une erreur majeure, et cela j’en doute, ou si Mme Clinton insiste pour se rendre à la Convention de Denver espérant convaincre les super délégués encore indécis », précise-t-il. Gary Hart ne mâche pas ses mots, particulièrement si la bataille se rend jusqu’au plancher de la Convention : « Si Mme Clinton persiste, elle nuira aux chances du parti de remporter l’élection en novembre. Son insistance se fera au détriment du parti et il ne nous restera que 8 semaines pour s’attaquer à John McCain. Entre juin et août, les médias chercheront de quoi se mettre sous la dent et chaque geste et chaque déclaration des candidats démocrates seront passés au peigne fin. »
L’ancien candidat à la présidence constate que les deux rivaux démocrates sont déjà bien fatigués. Il rappelle fréquemment aux conseillers d’Obama de le laisser dormir. « C’est un homme remarquable, d’une grande maturité, mais il a commis une erreur la semaine dernière avec ses propos sur le degré d’amertume des Américains et il en fera d’autres. C’est humain. Sauf qu’il faut faire attention, rester vigilent et demeurer concentré pour gagner. »
Gary Hart va même plus loin. « Si, la Sénatrice Clinton remportait la nomination en détruisant le Sénateur Obama au passage, plusieurs des partisans de ce dernier pourraient décider de rester chez-eux le jour du vote ». Chose certaine selon lui, si Mme Clinton décide de demeurer dans la course malgré les résultats du vote populaire et du nombre de délégués affiliés favorisant son adversaire, et qu’au bout du compte elle perd la nomination, « elle aura fait tant de dommage que le processus sera jugé sans grande valeur, » diminuant par le fait même l’impact de la victoire d’Obama aux yeux du public américain.
Tout un avertissement!
GARY HART : « If Clinton does not win the nomination, she will make the process worthless.”
Sitting at The Market coffee shop in Denver, Senator Gary Hart launches a warning:
“If the fight goes on to the Convention floor, it will be detrimental to the Democrat Party”.
An important supporter and advisor to Barack Obama, Gary Hart does not seem to worry about his candidate’s chances to get the nomination in the end. “Obama has not yet won it, but he is getting more super delegates each day. Two things can prevent him from getting the nomination: a major mistake (which I believe is unlikely to happen) or Mrs. Clinton’s insistence to stay in the race until the Convention, if she decides so after the last primary.” He agrees that the process should go on until the last primary on June 3rd, but the formal Presidential candidate believes that if Senator Obama still has more pledged delegates and the popular vote, Mrs. Clinton should end her bid. According to Senator Hart: “If she persists, she will do a disservice to the party. The first problem is the period between early June (close of primaries) and end of August (convention) when there are no contests to report on and the media will look for anything to fill up copy and time. Second, there would be only 8 weeks to the election which is too short and the Democrats would be greatly disadvantaged.”
Gary Hart goes even further talking about the other scenario; the one in which Hillary Clinton succeeds during the summer to convince enough super delegates to go her way. “If Senator Clinton wins the nomination by destruction of Senator Obama”, says Hart “many of his strongest supporters may decide not to vote.” And he goes on:” I believe that Clinton is determined that if she does not get the nomination, she will make the process worthless.” Either way in his view, Obama and the party will be hurt.
Hart who has known the Clintons for 35 years, is quite disappointed with their campaign. “I was outraged when she said that John McCain would be more prepared to be President than Barack Obama.”
Senator Hart did not have tender words either towards ABC news and the moderators of the last debate between the candidates. “It was horrible and trivial”. He does aknowledge that the “bitter” comment from Obama was a mistake. “It is the first one and he will make more. He is human. He is a remarkable person and it is amazing that with the length of this race, no more mistakes have been made”, adds Hart.
It was not my first meeting with Senator Hart, but this time his words were very strong. Even my coffee paled in comparison.
Catherine Cano- Canovision
Notre rencontre a lieu au modeste café « The Market » sur la rue Larimer, dans un quartier pourtant huppé du downtown Denver où artistes, passants et gens d’affaires s’entremêlent. Je ne suis pas vraiment étonnée d’apprendre qu’il s’agit de l’endroit préféré de l’ancien représentant du Colorado au Sénat américain, Gary Hart, celui-là même qui a presque remporté la nomination du parti démocrate pour la présidentielle de 1984 contre Walter Mondale.
Le politicien de 72 ans arrive à l’heure à notre rendez-vous. Il ne paraît pas son âge, et encouragé par ma première question, il devient vite animé et entame la conversation sans tarder. « It was horrible », soulève-t-il parlant du débat de la veille entre Hillary Clinton et Barack Obama. « Je n’ai vraiment pas compris pourquoi le réseau ABC a perdu tant de temps sur des questions triviales plutôt que sur les enjeux qui préoccupent les gens », poursuit Gary Hart ajoutant qu’il trouve qu’Obama a été traité injustement.
Il ne faut peut-être pas se surprendre de sa réaction puisque celui que certains appellent « Le premier Obama » de l’histoire accorde un appui sans équivoque au jeune sénateur de l’Illinois. En 1984 Gary Hart avait 48 ans et représentait une nouvelle approche en politique et de nouvelles idées. Prônant le besoin de changement à Washington, il était différent des politiciens typiques. Il voit en Barack Obama celui qui, par sa culture et sa capacité à unir des forces divergentes, réussira à changer et améliorer véritablement le système. Le choix d’Obama plutôt que de Clinton ne lui a pas été difficile. Il connaît les Clinton depuis 35 ans mais il me dit avec une certaine tristesse qu’Hillary Clinton est allée trop loin avec des propos qu’il juge inacceptables. « C’est scandaleux d’avoir dit que John McCain serait plus apte à devenir Président des États-Unis que Barack Obama, un autre démocrate », lance-t-il avec un regard outragé.
Aujourd’hui, le Sénateur Hart est conseiller stratégique pour la campagne d’Obama et il admet que son poulain n’a pas encore la nomination dans sa poche et que la campagne est un peu essoufflée. Il souhaite que la course se rende jusqu’à la fin de la saison des primaires le 3 juin, mais croit aussi qu’un gagnant doit être choisi avant la Convention de Denver à la fin août. Selon M. Hart, tout porte à croire que Barack Obama sortira vainqueur, du moins en ce qui concerne l’obtention du plus grand nombre de délégués affiliés. « Deux choses pourraient empêcher Barack de réussir : commettre une erreur majeure, et cela j’en doute, ou si Mme Clinton insiste pour se rendre à la Convention de Denver espérant convaincre les super délégués encore indécis », précise-t-il. Gary Hart ne mâche pas ses mots, particulièrement si la bataille se rend jusqu’au plancher de la Convention : « Si Mme Clinton persiste, elle nuira aux chances du parti de remporter l’élection en novembre. Son insistance se fera au détriment du parti et il ne nous restera que 8 semaines pour s’attaquer à John McCain. Entre juin et août, les médias chercheront de quoi se mettre sous la dent et chaque geste et chaque déclaration des candidats démocrates seront passés au peigne fin. »
L’ancien candidat à la présidence constate que les deux rivaux démocrates sont déjà bien fatigués. Il rappelle fréquemment aux conseillers d’Obama de le laisser dormir. « C’est un homme remarquable, d’une grande maturité, mais il a commis une erreur la semaine dernière avec ses propos sur le degré d’amertume des Américains et il en fera d’autres. C’est humain. Sauf qu’il faut faire attention, rester vigilent et demeurer concentré pour gagner. »
Gary Hart va même plus loin. « Si, la Sénatrice Clinton remportait la nomination en détruisant le Sénateur Obama au passage, plusieurs des partisans de ce dernier pourraient décider de rester chez-eux le jour du vote ». Chose certaine selon lui, si Mme Clinton décide de demeurer dans la course malgré les résultats du vote populaire et du nombre de délégués affiliés favorisant son adversaire, et qu’au bout du compte elle perd la nomination, « elle aura fait tant de dommage que le processus sera jugé sans grande valeur, » diminuant par le fait même l’impact de la victoire d’Obama aux yeux du public américain.
Tout un avertissement!
GARY HART : « If Clinton does not win the nomination, she will make the process worthless.”
Sitting at The Market coffee shop in Denver, Senator Gary Hart launches a warning:
“If the fight goes on to the Convention floor, it will be detrimental to the Democrat Party”.
An important supporter and advisor to Barack Obama, Gary Hart does not seem to worry about his candidate’s chances to get the nomination in the end. “Obama has not yet won it, but he is getting more super delegates each day. Two things can prevent him from getting the nomination: a major mistake (which I believe is unlikely to happen) or Mrs. Clinton’s insistence to stay in the race until the Convention, if she decides so after the last primary.” He agrees that the process should go on until the last primary on June 3rd, but the formal Presidential candidate believes that if Senator Obama still has more pledged delegates and the popular vote, Mrs. Clinton should end her bid. According to Senator Hart: “If she persists, she will do a disservice to the party. The first problem is the period between early June (close of primaries) and end of August (convention) when there are no contests to report on and the media will look for anything to fill up copy and time. Second, there would be only 8 weeks to the election which is too short and the Democrats would be greatly disadvantaged.”
Gary Hart goes even further talking about the other scenario; the one in which Hillary Clinton succeeds during the summer to convince enough super delegates to go her way. “If Senator Clinton wins the nomination by destruction of Senator Obama”, says Hart “many of his strongest supporters may decide not to vote.” And he goes on:” I believe that Clinton is determined that if she does not get the nomination, she will make the process worthless.” Either way in his view, Obama and the party will be hurt.
Hart who has known the Clintons for 35 years, is quite disappointed with their campaign. “I was outraged when she said that John McCain would be more prepared to be President than Barack Obama.”
Senator Hart did not have tender words either towards ABC news and the moderators of the last debate between the candidates. “It was horrible and trivial”. He does aknowledge that the “bitter” comment from Obama was a mistake. “It is the first one and he will make more. He is human. He is a remarkable person and it is amazing that with the length of this race, no more mistakes have been made”, adds Hart.
It was not my first meeting with Senator Hart, but this time his words were very strong. Even my coffee paled in comparison.
Catherine Cano- Canovision
Wednesday, April 16, 2008
Un débat austère mais éclairant
Hier soir, à moins de 6 jours de la primaire en Pennsylvanie, se tenait un débat entre les deux candidats démocrates à Philadelphie. Un débat à prime abord plutôt terne, aux questions prévisibles dont certaines même manquaient de pertinence. Le réseau de télévision ABC qui présentait l’échange entre Hillary Clinton et Barack Obama a consacré 45 minutes du temps alloué, soit la moitié du débat, à tourner autour des erreurs de parcours des candidats. Ironiquement, le sénateur Obama qui a tenté par tous les moyens de ramener le débat sur les enjeux de fond, a écopé du plus grand nombre d’interrogations sur des déclarations ou associations controversées. Que ce soit ses propos sur le niveau d’amertume des villageois frustrés par leurs situations financières, ou sa présence sur le même conseil d'administration qu’un ancien activiste accusé d’avoir mis des bombes au Pentagone il y a 40 ans, ou les paroles incendiaires du Révérend Wright, Obama est passé au crible. C’est à croire qu’ABC avait une mission.
Deux éléments importants ressortent de ce débat ; deux éléments qui font le point sur ce qui différencie les avancées des candidats. À chaque question sur une ou l’autre des erreurs, ou possibles erreurs de M. Obama, Mme Clinton n’a pas hésité à en remettre. Lorsqu’à son tour, elle dû répondre à ses fausses déclarations relatives à son voyage en Bosnie, M. Obama a refusé de porter un jugement se contentant d'affirmer que dans une campagne où chaque mot est enregistré, des erreurs se produisent et ce n’est qu’humain. Une réaction qui traduit bien l’approche stratégique et les discours divergents des deux campagnes.
Le deuxième constat est la rigidité et la fermeté avec laquelle Mme Clinton a répondu à chacune des questions concernant les politiques, que ce soit sur les taxes, l’Iraq ou l’Iran. Elle était sans nuances, déterminée à démontrer qu’elle avait déjà tout réfléchi et qu’elle était vraiment prête à mettre de l’avant ses politiques. Obama était tout au contraire plus prudent, moins tranchant se laissant une marge de manœuvre. Trois exemples : en Iraq, elle a promis qu’elle sortirait les États-Unis à tout prix tandis qu’Obama tient à rapatrier les troupes rapidement mais avec l’intention d’entendre les recommandations de ses officiers militaires. Puis, sur la question des taxes (impôts ou autres), Clinton promet qu’elle ne haussera pas celles de la classe moyenne mais Obama propose (à cause de la situation financière inquiétante des États-Unis –dette et autres) de revoir celles de ceux qui gagnent 97,000 dollars et plus. Sur une menace possible de l’Iran contre Israel, Clinton parle d’une attaque massive des États-Unis en représailles, mais Obama suggère une intervention sans la qualifier.
Bref, j’ai cru un moment que la sénatrice de New York était à son meilleur, articulée, précise et une adversaire solide encore en possession de ses moyens. Je la donnais donc gagnante. Mais à bien y penser, le sénateur de l’Illinois a offert des réponses laborieuses, mais plus viables. Son effort de demeurer réaliste est louable, surtout souhaitable pour les Américains qui ne méritent rien de moins.
Catherine Cano -Canovision
Deux éléments importants ressortent de ce débat ; deux éléments qui font le point sur ce qui différencie les avancées des candidats. À chaque question sur une ou l’autre des erreurs, ou possibles erreurs de M. Obama, Mme Clinton n’a pas hésité à en remettre. Lorsqu’à son tour, elle dû répondre à ses fausses déclarations relatives à son voyage en Bosnie, M. Obama a refusé de porter un jugement se contentant d'affirmer que dans une campagne où chaque mot est enregistré, des erreurs se produisent et ce n’est qu’humain. Une réaction qui traduit bien l’approche stratégique et les discours divergents des deux campagnes.
Le deuxième constat est la rigidité et la fermeté avec laquelle Mme Clinton a répondu à chacune des questions concernant les politiques, que ce soit sur les taxes, l’Iraq ou l’Iran. Elle était sans nuances, déterminée à démontrer qu’elle avait déjà tout réfléchi et qu’elle était vraiment prête à mettre de l’avant ses politiques. Obama était tout au contraire plus prudent, moins tranchant se laissant une marge de manœuvre. Trois exemples : en Iraq, elle a promis qu’elle sortirait les États-Unis à tout prix tandis qu’Obama tient à rapatrier les troupes rapidement mais avec l’intention d’entendre les recommandations de ses officiers militaires. Puis, sur la question des taxes (impôts ou autres), Clinton promet qu’elle ne haussera pas celles de la classe moyenne mais Obama propose (à cause de la situation financière inquiétante des États-Unis –dette et autres) de revoir celles de ceux qui gagnent 97,000 dollars et plus. Sur une menace possible de l’Iran contre Israel, Clinton parle d’une attaque massive des États-Unis en représailles, mais Obama suggère une intervention sans la qualifier.
Bref, j’ai cru un moment que la sénatrice de New York était à son meilleur, articulée, précise et une adversaire solide encore en possession de ses moyens. Je la donnais donc gagnante. Mais à bien y penser, le sénateur de l’Illinois a offert des réponses laborieuses, mais plus viables. Son effort de demeurer réaliste est louable, surtout souhaitable pour les Américains qui ne méritent rien de moins.
Catherine Cano -Canovision
Monday, April 14, 2008
La "gaffe" d'Obama - Obama's gaffe
(English text below)
Lundi dernier, la campagne d’Hillary Clinton sortait égratignée d’un long week-end. D’abord, son principal conseiller a démissionné après avoir accepté de négocier pour le gouvernement de la Colombie une entente de libre-échange avec les États-Unis ; la même entente que Mme Clinton dit rejeter mais que son mari Bill continue de favoriser. Puis, la candidate s’est perdue dans de fausses déclarations sur un voyage en Bosnie, et pour finir, elle a été obligée de rendre public ses rapports d’impôts prouvant qu’elle et Bill étaient bel et bien riches.
Mais aujourd’hui, c’est au tour du Sénateur Barack Obama de vivre des moments d’angoisse. Après les paroles incendiaires du Révérend Wright, Obama doit expliquer une de ses déclarations qui prend forme de controverse. Lors d’une soirée de levée de fond à San Francisco, on lui a demandé pourquoi certains groupes de travailleurs semblaient réticents à l’appuyer. Il a répondu que ces électeurs sont très frustrés de la situation économique et que cette frustration ne fait que traduire leur grande amertume. Le résultat étant que ces travailleurs s’accrochent à la religion, aux enjeux tels les armes à feu, ou encore ils deviennent antipathiques aux immigrants. Mme Clinton a vite fait de profiter de l’occasion et de qualifier ces commentaires d’élitistes et de condescendants.
Dans une course aussi serrée où la différence des programmes entre les candidats est encore peu tangible à huit jours à peine avant la grande primaire de la Pennsylvanie, chaque mot, chaque déclaration est scrutée à la loupe. Bien que personne ne nie le fait que les Américains soient effectivement inquiets de leur situation financière, Barack Obama concède avoir mal présenté son exposé. De fait, son analyse n’est peut-être pas totalement fausse, mais il y a encore des choses que les politiciens ne peuvent ou ne devraient pas dire sans nuances. La classe ouvrière des États-Unis souhaite entendre les choses telles qu’elles sont, mais il y a parfois des vérités difficile à accepter. Pour Obama, le tort est fait. Il reste à savoir jusqu’à quel point cela nuira à sa campagne et s’il sera en mesure de reprendre l’offensive.
Pour le moment, deux sondages en ligne permettent de croire que la controverse est davantage un phénomène médiatique. Le quotidien « The Philadelphia Inquirer », demande à ses lecteurs s’ils sont offusqués par le commentaire d’Obama se référant à l’amertume des travailleurs face aux conditions économiques. Sur un total de 3,868 répondants, 68 % on dit « non » et 32 % on répondu « oui ». http://www.philly.com/philly/polls/17657034.html. Pour sa part, « The Pittsburgh Gazette » a interrogé la population pour savoir quel était le candidat le plus déconnecté des électeurs de la Pennsylavnie. Or, 42% disent que c’est Hillary, 28% croit que c’est Obama et 21% optent pour McCain. http://www.post-gazette.com/polls/default.asp?pollID=2467
Barack Obama pourra se considérer un homme chanceux si le discours se limite à la première partie de son intervention selon laquelle les Américains sont amers. Mais j’en doute fort. Ces événements représenteront probablement un test plus important que la question raciale pour le candidat Noir. Ce dernier est en mesure de faire face à cet enjeu parce qu’il en a une compréhension intrinsèque. Mais sera-il en mesure de créer un lien fort entre lui et les électeurs de la classe ouvrière ; un problème qui, au delà de sa maladresse, reste bien réel.
Si vous souhaitez voir Obama répliquer aux attaques de ses deux adversaires, je vous invite à regarder cette vidéo de youtube . http://www.youtube.com/watch?v=NIxmi3e2Vmo&eurl=http://www.huffingtonpost.com/2008/04/13/watch-obama-on-annie-oakl_n_96459.html
OBAMA'S GAFFE
What a difference a week-end make. Monday, a week ago, Hillary Clinton was facing many hurdles. Her top advisor Mark Penn had to be demoted and she had to defend her stand against a free trade agreement with Columbia that even her husband favors. Mrs. Clinton was also caught making misstatements over her trip to Bosnia and to top it all, the tax return showed that she and her husband Bill were quite rich.
But this week-end, it was Barack Obama’s turn to sweat it out. After the inflammatory words of Reverand Wright, Obama has to explain his own words. At a private fundraiser in San Francisco last week, asked why some blue collars were not supporting him, he said that they had become frustrated with economic conditions: “It’s not surprising then, they get bitter, they cling to guns or religion or antipathy to people that aren’t like them or anti-immigrant sentiment or anti-trade sentiment as a way to explain their frustrations.” Clinton has called those comments “elitist and divisive” and has claimed that Obama is out of touch and patronizing.
In a close race were the candidates’ policies are not that different and only eight days before the next big primary in Pennsylvania, every word, every statement is scrutinized. Although no one would deny that Americans are frustrated over their financial situations, Obama conceded it was a poor choice of words. He might not be wrong to think that people “cling” to religion, guns or anti-immigrant feelings but there are things a politician cannot say, or should not say without adding some nuances. Working class America wants to hear straight talking but there are some arguments harder to agree with. For Barack Obama the damage is done. The question is to what extend and can he turn a negative to a positive.
Two on-line polls are testing the impact of Obama’s gaffe today. The newspaper, Philadephia Inquirer is asking the following: “Was Obama “bitter” comment offensive?” Of a total of 3868 votes, 68 % said “no” and 32 % said “yes” . http://www.philly.com/philly/polls/17657034.html. The Pittsburgh Gazette’s question deals more with the possible impact of such a statement. “Of the Presidential candidates, who is out of touch with the voters of Pennsylvania?” Out of 4,739 respondents, 42% said Hillary Clinton, 28% Barack Obama et 21% John McCain http://www.post-gazette.com/polls/default.asp?pollID=2467
Obama would be quite a lucky man if the narrative stays focused on the first part of his arguments that people are bitter because of the economic crisis. However, it won’t. In an interesting way, this is maybe a bigger test than the racial issue for the candidate. He could speak to race because of his understanding in depth as an African American. But beyond last week's mistake, the question remains: will Obama be able to connect on time with the working class?
If you want to see Obama answering to Clinton and McCain's attacks, look at this youtube video .http://www.youtube.com/watch?v=NIxmi3e2Vmo&eurl=http://www.huffingtonpost.com/2008/04/13/watch-obama-on-annie-oakl_n_96459.html
Catherine Cano-Canovision
Lundi dernier, la campagne d’Hillary Clinton sortait égratignée d’un long week-end. D’abord, son principal conseiller a démissionné après avoir accepté de négocier pour le gouvernement de la Colombie une entente de libre-échange avec les États-Unis ; la même entente que Mme Clinton dit rejeter mais que son mari Bill continue de favoriser. Puis, la candidate s’est perdue dans de fausses déclarations sur un voyage en Bosnie, et pour finir, elle a été obligée de rendre public ses rapports d’impôts prouvant qu’elle et Bill étaient bel et bien riches.
Mais aujourd’hui, c’est au tour du Sénateur Barack Obama de vivre des moments d’angoisse. Après les paroles incendiaires du Révérend Wright, Obama doit expliquer une de ses déclarations qui prend forme de controverse. Lors d’une soirée de levée de fond à San Francisco, on lui a demandé pourquoi certains groupes de travailleurs semblaient réticents à l’appuyer. Il a répondu que ces électeurs sont très frustrés de la situation économique et que cette frustration ne fait que traduire leur grande amertume. Le résultat étant que ces travailleurs s’accrochent à la religion, aux enjeux tels les armes à feu, ou encore ils deviennent antipathiques aux immigrants. Mme Clinton a vite fait de profiter de l’occasion et de qualifier ces commentaires d’élitistes et de condescendants.
Dans une course aussi serrée où la différence des programmes entre les candidats est encore peu tangible à huit jours à peine avant la grande primaire de la Pennsylvanie, chaque mot, chaque déclaration est scrutée à la loupe. Bien que personne ne nie le fait que les Américains soient effectivement inquiets de leur situation financière, Barack Obama concède avoir mal présenté son exposé. De fait, son analyse n’est peut-être pas totalement fausse, mais il y a encore des choses que les politiciens ne peuvent ou ne devraient pas dire sans nuances. La classe ouvrière des États-Unis souhaite entendre les choses telles qu’elles sont, mais il y a parfois des vérités difficile à accepter. Pour Obama, le tort est fait. Il reste à savoir jusqu’à quel point cela nuira à sa campagne et s’il sera en mesure de reprendre l’offensive.
Pour le moment, deux sondages en ligne permettent de croire que la controverse est davantage un phénomène médiatique. Le quotidien « The Philadelphia Inquirer », demande à ses lecteurs s’ils sont offusqués par le commentaire d’Obama se référant à l’amertume des travailleurs face aux conditions économiques. Sur un total de 3,868 répondants, 68 % on dit « non » et 32 % on répondu « oui ». http://www.philly.com/philly/polls/17657034.html. Pour sa part, « The Pittsburgh Gazette » a interrogé la population pour savoir quel était le candidat le plus déconnecté des électeurs de la Pennsylavnie. Or, 42% disent que c’est Hillary, 28% croit que c’est Obama et 21% optent pour McCain. http://www.post-gazette.com/polls/default.asp?pollID=2467
Barack Obama pourra se considérer un homme chanceux si le discours se limite à la première partie de son intervention selon laquelle les Américains sont amers. Mais j’en doute fort. Ces événements représenteront probablement un test plus important que la question raciale pour le candidat Noir. Ce dernier est en mesure de faire face à cet enjeu parce qu’il en a une compréhension intrinsèque. Mais sera-il en mesure de créer un lien fort entre lui et les électeurs de la classe ouvrière ; un problème qui, au delà de sa maladresse, reste bien réel.
Si vous souhaitez voir Obama répliquer aux attaques de ses deux adversaires, je vous invite à regarder cette vidéo de youtube . http://www.youtube.com/watch?v=NIxmi3e2Vmo&eurl=http://www.huffingtonpost.com/2008/04/13/watch-obama-on-annie-oakl_n_96459.html
OBAMA'S GAFFE
What a difference a week-end make. Monday, a week ago, Hillary Clinton was facing many hurdles. Her top advisor Mark Penn had to be demoted and she had to defend her stand against a free trade agreement with Columbia that even her husband favors. Mrs. Clinton was also caught making misstatements over her trip to Bosnia and to top it all, the tax return showed that she and her husband Bill were quite rich.
But this week-end, it was Barack Obama’s turn to sweat it out. After the inflammatory words of Reverand Wright, Obama has to explain his own words. At a private fundraiser in San Francisco last week, asked why some blue collars were not supporting him, he said that they had become frustrated with economic conditions: “It’s not surprising then, they get bitter, they cling to guns or religion or antipathy to people that aren’t like them or anti-immigrant sentiment or anti-trade sentiment as a way to explain their frustrations.” Clinton has called those comments “elitist and divisive” and has claimed that Obama is out of touch and patronizing.
In a close race were the candidates’ policies are not that different and only eight days before the next big primary in Pennsylvania, every word, every statement is scrutinized. Although no one would deny that Americans are frustrated over their financial situations, Obama conceded it was a poor choice of words. He might not be wrong to think that people “cling” to religion, guns or anti-immigrant feelings but there are things a politician cannot say, or should not say without adding some nuances. Working class America wants to hear straight talking but there are some arguments harder to agree with. For Barack Obama the damage is done. The question is to what extend and can he turn a negative to a positive.
Two on-line polls are testing the impact of Obama’s gaffe today. The newspaper, Philadephia Inquirer is asking the following: “Was Obama “bitter” comment offensive?” Of a total of 3868 votes, 68 % said “no” and 32 % said “yes” . http://www.philly.com/philly/polls/17657034.html. The Pittsburgh Gazette’s question deals more with the possible impact of such a statement. “Of the Presidential candidates, who is out of touch with the voters of Pennsylvania?” Out of 4,739 respondents, 42% said Hillary Clinton, 28% Barack Obama et 21% John McCain http://www.post-gazette.com/polls/default.asp?pollID=2467
Obama would be quite a lucky man if the narrative stays focused on the first part of his arguments that people are bitter because of the economic crisis. However, it won’t. In an interesting way, this is maybe a bigger test than the racial issue for the candidate. He could speak to race because of his understanding in depth as an African American. But beyond last week's mistake, the question remains: will Obama be able to connect on time with the working class?
If you want to see Obama answering to Clinton and McCain's attacks, look at this youtube video .http://www.youtube.com/watch?v=NIxmi3e2Vmo&eurl=http://www.huffingtonpost.com/2008/04/13/watch-obama-on-annie-oakl_n_96459.html
Catherine Cano-Canovision
Thursday, April 10, 2008
Le bourbier iraquien - Mess in Iraq
(English text below)
« Il est 3 heures du matin et le téléphone sonne ». Non, ce n’est pas le message publicitaire de la campagne d’Hillary Clinton prétextant qu’elle est la seule à pouvoir gérer une crise internationale, ni celui de John McCain qui tire avantage de la situation en rappelant ses plus grandes années d’expériences. Non, cette fois, le téléphone sonne à la baraque militaire de "Camp Lejeune" en Caroline du Nord et Shane répond. Shane est le fils d’un couple d’amis et vient de quitter le sol américain en direction de Bagdad. Le téléphone était plutôt l'appel du réveil signifiant qu'il ne s’agissait pas cette fois d’un exercice de préparation, mais d'un véritable départ prévu deux heures plus tard.
Véronica, ma copine avait été brave jusqu’à maintenant, se réconciliant chaque jour avec l’idée que son fils Shane, allait aider son pays à se sortir du marasme. Mais ce matin, elle a le cœur gros. Shane sera en Iraq pendant les 15 prochains mois, et ce, si rien de grave ne lui arrive. Incapable de décrire tous les sentiments qui l’animent, elle est restée assise toute la journée, rivée à sa télévision à écouter le rapport du Général Patraeus, celui qui dirige la stratégie militaire américaine en Iraq. « La situation s’est améliorée mais tout est encore fragile et réversible », déclare-t-il. Il ajoute qu’il demande une pause de 45 jours pour évaluer s’ils seront en mesure de ramener d’autres troupes au pays après le retour des 5 premières brigades en juillet.
En colère contre le Président Bush, Véronica et Rick son mari sont inquiets. Inquiets du fait que les dirigeants actuels semblent incapables de voir une fin à la présence américaine en Iraq. Inquiets aussi de l’approche des successeurs à la présidence. Comme les deux tiers de la population, ils souhaitent un retrait des troupes le plus rapidement possible. Mais comme la majorité des gens, ils savent bien que ce retrait ne se fera pas en 60 jours comme le promet Hillary Clinton ou au rythme d’une brigade par mois comme le propose Barack Obama. Plusieurs experts diront que l’administration Bush, en attaquant l’Iraq en 2003, a sous-estimé la situation, d’autres iront jusqu’à dire qu’elle a volontairement ignoré le niveau de complexité des enjeux. Résultat : d’un côté, Al Quaida s’est installé et est devenu une force dans le pays et de l’autre le Général Patraeus affirme que l’Iran s’infiltre en finançant et formant les membres de groupes Chiites radicaux.
L’an dernier, le Congrès américain a voté en faveur de l'accroissement du nombre de soldats en Iraq dans le but de réduire la violence et permettre une réconciliation politique entre les partis en Iraq. La violence a diminué au cours des six derniers mois, mais la bataille violente de Basra et les attaques dans la zone verte, zone internationale la plus sécurisée de Bagdad, prouvent que cette diminution est bien précaire, avec un nombre de victimes qui atteint encore le même niveau inacceptable de 2005. On compte aujourd’hui plus de 4,000 soldats américains tués au combat et 30,000 blessés, en plus des dizaines et dizaines de milliers de victimes iraquiennes. Quant à la réconciliation politique, de l’aveu même de l’Ambassadeur américain en Iraq Ryan Crocker, certains efforts ont été faits, mais nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Le Général Patraeus admet à son tour qu’il ne voit pas la lumière au bout du tunnel.
Si la récente bataille dans la ville de Basra et les manifestations dans les rues de Bagdad nous enseignent une chose, c’est que le gouvernement Maliki n’a pas le contrôle et est contesté. « We are succeeding » s’exclamait cette semaine le Sénateur républicain John McCain. « Nous ne sommes plus au bord du gouffre et la situation se rapproche de la normale » a-t-il ajouté. Selon le candidat, « Il serait irresponsable et imprudent de retirer les troupes. » Il est convaincu que la bataille à Basra constitue une victoire pour le gouvernement iraquien et les États-Unis. Or, la bataille de cette ville du Sud de l’Iraq n’était pas contre les forces d’Al-Quaida mais entre factions Chiites. Maliki, incapable d’affronter la force de la faction radicale Chiite de Muqtada al Sadr, a été forcé de demander un cessez-le feu.
En bref, après 5 années de guerre, l’armée iraquienne n’est toujours pas en mesure de prendre le contrôle et nous sommes encore loin de la réconciliation politique. La stratégie du Président Bush est un échec et la continuité de cette politique ne peut être que catastrophique. La force militaire américaine est à bout de souffle et de ressources, pendant que la force d’Al Quaida s’accroît en Afghanistan. Il n’y a plus de fonds dans la caisse américaine tandis que l’Iraq s’enrichit et accumule des surplus budgétaires grâce aux revenus pétroliers croissants.
Tout un héritage pour la ou le successeur de Georges W. Bush. John McCain souhaite continuer la politique de Bush et martèle que l’Iraq est un succès, un entêtement qui n'est pas sans rappeler celui du Président sortant. Il est juste de croire qu’il faudra plus de 60 jours pour sortir les Américains de ce bourbier. Mais même si l'échéancier du rapatriement des troupes n'est pas aussi rapide, Hillary Clinton et Barack Obama ont raison de penser qu' il faudra sortir de l'Iraq le plus intelligemment et le plus rapidement possible. Tout cela, en espérant que W. toujours aux commandes, ne déclenchera pas une autre guerre, cette fois avec l'Iran!
MESS IN IRAQ
« It is 3:00 am and the phone is ringing.” No, it is not Hillary Clinton’s campaign ad in which she suggests she is the only one ready to deal with an international crisis, nor the John McCain’s version of it highlighting his strongest experience in that matter. No, this time, the phone is ringing at the navy compound of Camp Lejeune in North Carolina and Shane is picking up the line. Shane is the son of our friends Rick and Veronica and he just left for Bagdad. The phone was telling him and his unit that this was not a drill, but there would be a departure in two hours time.
Véronica had put a brave face up to now believing as each day went by that her son was going to help clean the mess. But this morning her heart is sinking. Shane will be in Iraq for the next 15 months. Unable to describe the hundreds feelings she has, she sat all day watching on television the testimony of General Patraeus, the man in charge of the military efforts in Iraq: « There has been progress, but the situation remains fragile and reversible” he said adding that he needs a pause of 45 days before assessing if more troops will be allowed to head home.
Mad at President Bush, Véronica and Rick are worried. Worried that the current administration seems incapable to see an end in sight, and worried about the policies of the candidates seeking the presidency. Like two thirds of the Americans, my friends want the troops to come back as soon as possible. But like most people too, they know that the withdrawal will not happen in the first 60 days as Hillary Clinton promises nor at a speed of one brigade a month as suggested by Barack Obama.
Many experts have said that by attacking Iraq in 2003, Bush and his advisors under-estimated the situation. Others have criticized the administration for voluntarily ignoring the complexity of the issues at play. The result is two fold: Al-Quaida is now a force in the country and according to General Patraeus, Iran has been financing and training radical Shiites.
Last year, Congress voted in favor of the surge hoping it would help reduce the violence and allow for political reconciliation in Iraq. There has been a diminution of violence in the last 6 months, although it is still at the unacceptable level of 2005. And the recent fight in Basra and the repeated attacks in the secured green zone have proven that the situation is indeed fragile. As for the political reconciliation, the US Ambassador to Iraq Ryan Crocker, said there are some signs of progress but admitted there is still a long way to go. General Patraeus in turn, recognized there were no light at the end of the tunnel.
The fight in Basra and the heavy demonstrations in Bagdad has taught us one thing: the government of Maliki is not in control and is contested. « We are succeeding » insisted Senator John McCain this week adding: “We are no longer staring at the abyss of defeat, and we can now look ahead to the genuine prospect of succes ». According to the Republican candidate, withdrawing the troops now would be “irresponsible and reckless. » McCain almost sounds like he does not have a full understanding of what is going on. For instance, he is convinced that Maliki and therefore the US government won in Basra. First, it was not a fight against Al-Quaida but a fight between Shiites. Maliki, who provoked the confrontation, was not able to battle against the radical Shiite faction of Muqtada al Sadr. He had to retrieve and ask for a cease fire.
So, after 5 years of war, the Iraqi army is still unable to take control and we are far from political reconciliation. President Bush’s strategy has been a failure and pursuing the same policy would be catastrophic. This war is putting a heavy toll on the US military forces and resources as Al Quaida is gaining strength in Afghanistan. The Treasury’s coffers are empty and the US cannot afford a longer war while the Iraqis are accumulating surplus, thanks to the increase of oil revenues.
Quite a legacy to inherit! John McCain wishes to pursue Bush’s policy in Iraq hammering every chance he has that Iraq is a success; a stubbornness that reminds me of someone we know. Admittedly, it will take more than 60 days to get the US out of this mess but Hillary Clinton and Barack Obama are right to think that they need to get out as responsibly and rapidly as possible. Hopefully, W. Bush who is still in charge will not have time to start a new war, this time with Iran.
Catherine Cano - Canovision
« Il est 3 heures du matin et le téléphone sonne ». Non, ce n’est pas le message publicitaire de la campagne d’Hillary Clinton prétextant qu’elle est la seule à pouvoir gérer une crise internationale, ni celui de John McCain qui tire avantage de la situation en rappelant ses plus grandes années d’expériences. Non, cette fois, le téléphone sonne à la baraque militaire de "Camp Lejeune" en Caroline du Nord et Shane répond. Shane est le fils d’un couple d’amis et vient de quitter le sol américain en direction de Bagdad. Le téléphone était plutôt l'appel du réveil signifiant qu'il ne s’agissait pas cette fois d’un exercice de préparation, mais d'un véritable départ prévu deux heures plus tard.
Véronica, ma copine avait été brave jusqu’à maintenant, se réconciliant chaque jour avec l’idée que son fils Shane, allait aider son pays à se sortir du marasme. Mais ce matin, elle a le cœur gros. Shane sera en Iraq pendant les 15 prochains mois, et ce, si rien de grave ne lui arrive. Incapable de décrire tous les sentiments qui l’animent, elle est restée assise toute la journée, rivée à sa télévision à écouter le rapport du Général Patraeus, celui qui dirige la stratégie militaire américaine en Iraq. « La situation s’est améliorée mais tout est encore fragile et réversible », déclare-t-il. Il ajoute qu’il demande une pause de 45 jours pour évaluer s’ils seront en mesure de ramener d’autres troupes au pays après le retour des 5 premières brigades en juillet.
En colère contre le Président Bush, Véronica et Rick son mari sont inquiets. Inquiets du fait que les dirigeants actuels semblent incapables de voir une fin à la présence américaine en Iraq. Inquiets aussi de l’approche des successeurs à la présidence. Comme les deux tiers de la population, ils souhaitent un retrait des troupes le plus rapidement possible. Mais comme la majorité des gens, ils savent bien que ce retrait ne se fera pas en 60 jours comme le promet Hillary Clinton ou au rythme d’une brigade par mois comme le propose Barack Obama. Plusieurs experts diront que l’administration Bush, en attaquant l’Iraq en 2003, a sous-estimé la situation, d’autres iront jusqu’à dire qu’elle a volontairement ignoré le niveau de complexité des enjeux. Résultat : d’un côté, Al Quaida s’est installé et est devenu une force dans le pays et de l’autre le Général Patraeus affirme que l’Iran s’infiltre en finançant et formant les membres de groupes Chiites radicaux.
L’an dernier, le Congrès américain a voté en faveur de l'accroissement du nombre de soldats en Iraq dans le but de réduire la violence et permettre une réconciliation politique entre les partis en Iraq. La violence a diminué au cours des six derniers mois, mais la bataille violente de Basra et les attaques dans la zone verte, zone internationale la plus sécurisée de Bagdad, prouvent que cette diminution est bien précaire, avec un nombre de victimes qui atteint encore le même niveau inacceptable de 2005. On compte aujourd’hui plus de 4,000 soldats américains tués au combat et 30,000 blessés, en plus des dizaines et dizaines de milliers de victimes iraquiennes. Quant à la réconciliation politique, de l’aveu même de l’Ambassadeur américain en Iraq Ryan Crocker, certains efforts ont été faits, mais nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Le Général Patraeus admet à son tour qu’il ne voit pas la lumière au bout du tunnel.
Si la récente bataille dans la ville de Basra et les manifestations dans les rues de Bagdad nous enseignent une chose, c’est que le gouvernement Maliki n’a pas le contrôle et est contesté. « We are succeeding » s’exclamait cette semaine le Sénateur républicain John McCain. « Nous ne sommes plus au bord du gouffre et la situation se rapproche de la normale » a-t-il ajouté. Selon le candidat, « Il serait irresponsable et imprudent de retirer les troupes. » Il est convaincu que la bataille à Basra constitue une victoire pour le gouvernement iraquien et les États-Unis. Or, la bataille de cette ville du Sud de l’Iraq n’était pas contre les forces d’Al-Quaida mais entre factions Chiites. Maliki, incapable d’affronter la force de la faction radicale Chiite de Muqtada al Sadr, a été forcé de demander un cessez-le feu.
En bref, après 5 années de guerre, l’armée iraquienne n’est toujours pas en mesure de prendre le contrôle et nous sommes encore loin de la réconciliation politique. La stratégie du Président Bush est un échec et la continuité de cette politique ne peut être que catastrophique. La force militaire américaine est à bout de souffle et de ressources, pendant que la force d’Al Quaida s’accroît en Afghanistan. Il n’y a plus de fonds dans la caisse américaine tandis que l’Iraq s’enrichit et accumule des surplus budgétaires grâce aux revenus pétroliers croissants.
Tout un héritage pour la ou le successeur de Georges W. Bush. John McCain souhaite continuer la politique de Bush et martèle que l’Iraq est un succès, un entêtement qui n'est pas sans rappeler celui du Président sortant. Il est juste de croire qu’il faudra plus de 60 jours pour sortir les Américains de ce bourbier. Mais même si l'échéancier du rapatriement des troupes n'est pas aussi rapide, Hillary Clinton et Barack Obama ont raison de penser qu' il faudra sortir de l'Iraq le plus intelligemment et le plus rapidement possible. Tout cela, en espérant que W. toujours aux commandes, ne déclenchera pas une autre guerre, cette fois avec l'Iran!
MESS IN IRAQ
« It is 3:00 am and the phone is ringing.” No, it is not Hillary Clinton’s campaign ad in which she suggests she is the only one ready to deal with an international crisis, nor the John McCain’s version of it highlighting his strongest experience in that matter. No, this time, the phone is ringing at the navy compound of Camp Lejeune in North Carolina and Shane is picking up the line. Shane is the son of our friends Rick and Veronica and he just left for Bagdad. The phone was telling him and his unit that this was not a drill, but there would be a departure in two hours time.
Véronica had put a brave face up to now believing as each day went by that her son was going to help clean the mess. But this morning her heart is sinking. Shane will be in Iraq for the next 15 months. Unable to describe the hundreds feelings she has, she sat all day watching on television the testimony of General Patraeus, the man in charge of the military efforts in Iraq: « There has been progress, but the situation remains fragile and reversible” he said adding that he needs a pause of 45 days before assessing if more troops will be allowed to head home.
Mad at President Bush, Véronica and Rick are worried. Worried that the current administration seems incapable to see an end in sight, and worried about the policies of the candidates seeking the presidency. Like two thirds of the Americans, my friends want the troops to come back as soon as possible. But like most people too, they know that the withdrawal will not happen in the first 60 days as Hillary Clinton promises nor at a speed of one brigade a month as suggested by Barack Obama.
Many experts have said that by attacking Iraq in 2003, Bush and his advisors under-estimated the situation. Others have criticized the administration for voluntarily ignoring the complexity of the issues at play. The result is two fold: Al-Quaida is now a force in the country and according to General Patraeus, Iran has been financing and training radical Shiites.
Last year, Congress voted in favor of the surge hoping it would help reduce the violence and allow for political reconciliation in Iraq. There has been a diminution of violence in the last 6 months, although it is still at the unacceptable level of 2005. And the recent fight in Basra and the repeated attacks in the secured green zone have proven that the situation is indeed fragile. As for the political reconciliation, the US Ambassador to Iraq Ryan Crocker, said there are some signs of progress but admitted there is still a long way to go. General Patraeus in turn, recognized there were no light at the end of the tunnel.
The fight in Basra and the heavy demonstrations in Bagdad has taught us one thing: the government of Maliki is not in control and is contested. « We are succeeding » insisted Senator John McCain this week adding: “We are no longer staring at the abyss of defeat, and we can now look ahead to the genuine prospect of succes ». According to the Republican candidate, withdrawing the troops now would be “irresponsible and reckless. » McCain almost sounds like he does not have a full understanding of what is going on. For instance, he is convinced that Maliki and therefore the US government won in Basra. First, it was not a fight against Al-Quaida but a fight between Shiites. Maliki, who provoked the confrontation, was not able to battle against the radical Shiite faction of Muqtada al Sadr. He had to retrieve and ask for a cease fire.
So, after 5 years of war, the Iraqi army is still unable to take control and we are far from political reconciliation. President Bush’s strategy has been a failure and pursuing the same policy would be catastrophic. This war is putting a heavy toll on the US military forces and resources as Al Quaida is gaining strength in Afghanistan. The Treasury’s coffers are empty and the US cannot afford a longer war while the Iraqis are accumulating surplus, thanks to the increase of oil revenues.
Quite a legacy to inherit! John McCain wishes to pursue Bush’s policy in Iraq hammering every chance he has that Iraq is a success; a stubbornness that reminds me of someone we know. Admittedly, it will take more than 60 days to get the US out of this mess but Hillary Clinton and Barack Obama are right to think that they need to get out as responsibly and rapidly as possible. Hopefully, W. Bush who is still in charge will not have time to start a new war, this time with Iran.
Catherine Cano - Canovision
Monday, April 7, 2008
Clinton : rien ne va plus !
À deux semaines des primaires en Pennsylvanie, la campagne d’Hillary Clinton perd pied après un bien mauvais week-end. Le coup de grâce est venu dimanche avec la démission forcée de Mark Penn, le stratège en chef d’Hillary Clinton. Penn a été engagé par le gouvernement colombien et a récemment rencontré ses représentants pour négocier et permettre la signature d’une entente bilatérale de libre échange avec les États-Unis alors que sa candidate, Mme Clinton, dit s’y opposer. Cette révélation tombe à un bien mauvais moment. Elle sème un doute sur les intentions réelles de Mme Clinton face à cet enjeu économique important pour les travailleurs de la Pennsylvanie inquiets de perdre des emplois.
Trois autres éléments se sont ajoutés à cette dernière embûche. Vendredi, en fin de journée, les Américains ont eu la confirmation que les Clinton étaient riches. Leurs rapports d’impôts des sept dernières années indiquent qu’ils ont accumulé des revenus totalisant 109 millions de dollars. Une information qui encore une fois, risque de créer un écart entre leur discours populiste et leur réalité économique bien au-dessus de la classe moyenne.
Deuxièmement, la campagne de la Sénatrice Clinton a récolté deux fois moins de fonds au mois de mars comparativement au Sénateur Obama, soit 20 millions de dollars contre 40 millions de dollars. C’est sans compter les 8 millions de dollars que Mme Clinton devait à la fin du mois.
Troisièmement, Hillary s’est une fois de plus fait prendre à raconter une demi-vérité lors d’une allocution en Ohio en fin de semaine. La voix pleine d’émotion, elle a raconté l’histoire d’une maman dont le bébé n’a pu être sauvé. Selon Mme Clinton, cette maman sans assurance, n’avait pu obtenir à temps un rendez-vous avec un médecin. Or, l’hôpital qui a pris en charge l’enfant s’est empressé de communiquer avec l’équipe Clinton pour lui dire que cette histoire était fausse puisque la maman avait une assurance.
Tous les candidats connaissent des erreurs de parcours dans une campagne électorale. Mais est-ce le mauvais sort qui s’acharne sur Hillary Clinton ? Ou est-ce de l’autodestruction ? Mme Clinton est responsable du choix de ses collaborateurs et n’a pas vraiment d’excuses quant à la stratégie qu’elle a choisie de suivre. La mise à pied d’un proche collaborateur en plein milieu de la course n’est pas une première dans le camp Clinton. Il y a à peine quelques semaines, sa directrice de campagne a du démissionner aussi. Depuis déjà un bon moment, l’équipe de cette dernière est divisée quant à l’approche stratégique à prendre. Comment expliquer que le personnel de la candidate n’ait pas vérifié les faits avant qu’elle ne fasse le lien entre la mort d’un bébé et le système de santé qu’elle dénonce ? Pourquoi les Clinton ont-ils attendu à la dernière minute, et cela au pire moment de la campagne, pour dévoiler leurs revenus si ce n’est qu’ils ne souhaitaient pas avoir à le faire ?
Bref, rien ne va plus ! La campagne d’Hillary Clinton est jalonnée d’erreurs et la candidate fait face à une course à obstacles de plus en plus insurmontables. Il y a six mois la campagne des Clinton semblait intouchable. Depuis, Barack Obama s’est avéré un adversaire remarquable, mais sa réussite est aussi le résultat des erreurs que ne cessent de comettre les Clinton.
Catherine Cano - Canovision
Trois autres éléments se sont ajoutés à cette dernière embûche. Vendredi, en fin de journée, les Américains ont eu la confirmation que les Clinton étaient riches. Leurs rapports d’impôts des sept dernières années indiquent qu’ils ont accumulé des revenus totalisant 109 millions de dollars. Une information qui encore une fois, risque de créer un écart entre leur discours populiste et leur réalité économique bien au-dessus de la classe moyenne.
Deuxièmement, la campagne de la Sénatrice Clinton a récolté deux fois moins de fonds au mois de mars comparativement au Sénateur Obama, soit 20 millions de dollars contre 40 millions de dollars. C’est sans compter les 8 millions de dollars que Mme Clinton devait à la fin du mois.
Troisièmement, Hillary s’est une fois de plus fait prendre à raconter une demi-vérité lors d’une allocution en Ohio en fin de semaine. La voix pleine d’émotion, elle a raconté l’histoire d’une maman dont le bébé n’a pu être sauvé. Selon Mme Clinton, cette maman sans assurance, n’avait pu obtenir à temps un rendez-vous avec un médecin. Or, l’hôpital qui a pris en charge l’enfant s’est empressé de communiquer avec l’équipe Clinton pour lui dire que cette histoire était fausse puisque la maman avait une assurance.
Tous les candidats connaissent des erreurs de parcours dans une campagne électorale. Mais est-ce le mauvais sort qui s’acharne sur Hillary Clinton ? Ou est-ce de l’autodestruction ? Mme Clinton est responsable du choix de ses collaborateurs et n’a pas vraiment d’excuses quant à la stratégie qu’elle a choisie de suivre. La mise à pied d’un proche collaborateur en plein milieu de la course n’est pas une première dans le camp Clinton. Il y a à peine quelques semaines, sa directrice de campagne a du démissionner aussi. Depuis déjà un bon moment, l’équipe de cette dernière est divisée quant à l’approche stratégique à prendre. Comment expliquer que le personnel de la candidate n’ait pas vérifié les faits avant qu’elle ne fasse le lien entre la mort d’un bébé et le système de santé qu’elle dénonce ? Pourquoi les Clinton ont-ils attendu à la dernière minute, et cela au pire moment de la campagne, pour dévoiler leurs revenus si ce n’est qu’ils ne souhaitaient pas avoir à le faire ?
Bref, rien ne va plus ! La campagne d’Hillary Clinton est jalonnée d’erreurs et la candidate fait face à une course à obstacles de plus en plus insurmontables. Il y a six mois la campagne des Clinton semblait intouchable. Depuis, Barack Obama s’est avéré un adversaire remarquable, mais sa réussite est aussi le résultat des erreurs que ne cessent de comettre les Clinton.
Catherine Cano - Canovision
Thursday, April 3, 2008
La tête dans le sable - The head in the sand
(English text below)
Le quotidien le New York Times de ce matin révèle que plus de 80% des Américains sont mécontents de la direction qu'a prise le pays et blâment particulièrement les politiques économiques du Président Bush. Cette semaine, le président de la réserve fédérale américaine Ben Bernanke, a laissé entendre que les États-Unis étaient effectivement sur le bord d’une récession. Pourtant il y a à peine six mois, l’administration Bush se gonflait le torse en clamant que tout allait bien.
Or, la réalité de l’Américain moyen est peu reluisante ces jours-ci. Le prix du gallon d’essence a augmenté de 58 cents depuis un an et devrait atteindre quatre dollars d’ici l’été. Les prix des aliments en épicerie ont aussi augmenté, une boîte de céréales valant deux dollars de plus que l’an dernier. Les bas taux d’intérêts font que les épargnes perdent de leur valeur et que plusieurs Américains qui souhaitaient prendre leur retraite doivent demeurer sur le marché du travail. Pendant ce temps, le taux de chômage s'est amplifié au point de dépasser celui des trois dernières années. Pour ajouter à l’inquiétude, le prix des maisons a chuté de 11% et le nombre de familles, incapables de continuer de payer leurs hypothèques et forcé de vendre, a grimpé de 60% en un an.
Pendant que, celui qu'on surnomme maintenant « l’invisible président » Georges W. Bush entreprend sa tournée d’adieu à l’étranger, Clinton et Obama s'attaquent de front à cette crise qui ébranle les Américains. Hillary Clinton propose 30 milliards de dollars dans un fond d’urgence pour le logement, 25 milliards de dollars pour les familles qui font face à la hausse vertigineuse des prix de l’électricité et attribuerait 10 milliards de dollars à l’assurance emploi afin d’aider ceux qui perdent leur travail.
Barack Obama, quant à lui, prévoit 35 milliards de dollars en réduction de taxes pour les familles, les retraités, les sans emplois et les propriétaires de maisons en plus d’un fond d’urgence de 45 milliards de dollars supplémentaires pour tout autre imprévu.
Les Américains peuvent être rassurés puisque les successeurs possibles de Bush semblent, eux, avoir des solutions et être en mesure de promettre des sommes importantes devant cette situation qui s'envenime à chaque jour. Mais permettez-moi de m’étonner. Comment ces candidats iront-ils chercher les fonds nécessaires ? D’où sortira l’argent qui n’existe pas ? Après tout, le déficit atteindra au moins 400 milliards de dollars et la dette du pays dépasse déjà le neuf billions de dollars. Neuf billions : essayez d'imaginer le nombre de zeros que cela représentent, 12 ou 18 ? Et je n’ai même pas mentionné le coût de leurs programmes politiques comme par exemple la promesse d’un accès universel aux soins de santé!
Quant au candidat républicain John McCain, il propose une politique encore bien plus décevante et surtout aussi déconnectée de la réalité que celle du Président sortant. D’abord, sa priorité, et il ne s’en cache pas, c'est la guerre en Iraq et il ne parle que très peu de l’économie. Le Sénateur McCain semble oublier que même la présence américaine en Iraq a un impact économique majeur. Le coût est évalué à près de douze (12) milliards de dollars par mois, un gouffre qui risque de représenter plus de 2 billions de dollars. Non seulement John McCain refuse-t-il de lier la réalité économique au coût de cette guerre, mais il promet qu’il n’imposera pas de nouvelles taxes aux consommateurs, sous forme d’impôt ou autres. Pire, il propose une baisse d’impôt de 35 à 25% pour les corporations en plus de maintenir la baisse de celui des plus riches, ceux qui gagnent 250,000 dollars et plus.
Les Américains n’ont pas les moyens de vivre dans l’illusion et les politiciens, surtout les candidats qui prétendent vouloir diriger le pays, ont le devoir d’être honnête. Cette nation fait face à des obstacles de taille et le temps des fausses promesses est révolu. Personne ne sait combien de temps encore les États-Unis seront impliqués dans le conflit en Iraq ni jusqu`où la dégringolade économique ira. Mais, chose certaine, le temps est venu d’arrêter de se mettre la tête dans le sable.
THE HEAD IN THE SAND
On the campaign trail in Pennsylvania, Barack Obama and Hillary Clinton have focused on the bad shape of the economy criticizing the politics of Georges W. Bush. Even the Chairman of the Federal Reserve, Ben Bernanke, is now admitting that the United States is slipping into a recession. Only 6 months ago, the Bush administration was boosting that all was fine.
But for the average American family, the reality has not been rosy. The price of gas has increased by 58 cents in a year and the gallon is expected to reach 4 dollars this summer. The tab at the grocery has also climbed and a box of cereals is now worth 2 dollars more. The low interest rates make the savings worth less and those who were hoping to retire have to wait and stay on the pay roll. At the same time, the number of people claiming unemployment insurance has increased to reach the highest point of the last three years. To add to the worry, the price of houses has dropped 11% and forclosures are up 60% in a year.
So, while the President, now called “the invisible President” is starting is farewell tour in Europe, Clinton and Obama are attacking up front the economic crisis. Hillary Clinton is proposing 30 billions dollars as an emergency fund for lodging, 25 billions dollars for the families that are facing outrageous high prices of electricity and would get 10 more millions for unemployment insurance to help those loosing their jobs.
Barack Obama would offer 35 billions of dollars to reduce the tax burden on families, retire citizen, the unemployed and the house owners. He would put aside another 45 millions dollars as an emergency fund for any other crisis.
The Americans can be re-assured as Bush’s successors have figured out solutions and seem able to promise more money each day the crisis gets deeper. Forgive me for asking, but where are the candidates finding the money that last time I checked do not exist? After all, according to estimates, the deficit will be over 400 billions and the debt has reached 9 trillions dollars and counting. 9 trillions! I cannot even count how many zeros that is! And I have not even talked about all the new programs both Democrats want to implement such as the health care reform.
As for the Republican John McCain, his proposals are even more disappointing and he seems as disconnected with reality as the current President. First, he made pretty clear that his priority is the war in Iraq and sure enough, he speaks very little about the economy. Senator McCain seems to forget that the American involvement in Iraq has a tremendous impact on the economy of the country. The cost of the war is evaluated at 12 billions a month, a hole that gets deeper and is predicted to reach over 2 trillions dollars. McCain refuses not only to link the cost of the war to the economic downfall, but he also promises that under his administration, there will be no new taxes. Worst, he proposes to cut the taxes of corporation from 35% to 25% and to maintain the tax cut on the rich earning more than 250,000 dollars.
The people of this nation do not have the luxury to live on a cloud and politicians, mostly those who seek to lead the country, have the obligation to be forthright honest. The US is facing huge hurdles and empty promises or false hopes will not do. No one knows how long the country will be involved in Iraq and no one can predict how deep the economy will fall. But one thing is for sure, it is time to stop putting our heads in the sand.
Catherine Cano- Canovision
Le quotidien le New York Times de ce matin révèle que plus de 80% des Américains sont mécontents de la direction qu'a prise le pays et blâment particulièrement les politiques économiques du Président Bush. Cette semaine, le président de la réserve fédérale américaine Ben Bernanke, a laissé entendre que les États-Unis étaient effectivement sur le bord d’une récession. Pourtant il y a à peine six mois, l’administration Bush se gonflait le torse en clamant que tout allait bien.
Or, la réalité de l’Américain moyen est peu reluisante ces jours-ci. Le prix du gallon d’essence a augmenté de 58 cents depuis un an et devrait atteindre quatre dollars d’ici l’été. Les prix des aliments en épicerie ont aussi augmenté, une boîte de céréales valant deux dollars de plus que l’an dernier. Les bas taux d’intérêts font que les épargnes perdent de leur valeur et que plusieurs Américains qui souhaitaient prendre leur retraite doivent demeurer sur le marché du travail. Pendant ce temps, le taux de chômage s'est amplifié au point de dépasser celui des trois dernières années. Pour ajouter à l’inquiétude, le prix des maisons a chuté de 11% et le nombre de familles, incapables de continuer de payer leurs hypothèques et forcé de vendre, a grimpé de 60% en un an.
Pendant que, celui qu'on surnomme maintenant « l’invisible président » Georges W. Bush entreprend sa tournée d’adieu à l’étranger, Clinton et Obama s'attaquent de front à cette crise qui ébranle les Américains. Hillary Clinton propose 30 milliards de dollars dans un fond d’urgence pour le logement, 25 milliards de dollars pour les familles qui font face à la hausse vertigineuse des prix de l’électricité et attribuerait 10 milliards de dollars à l’assurance emploi afin d’aider ceux qui perdent leur travail.
Barack Obama, quant à lui, prévoit 35 milliards de dollars en réduction de taxes pour les familles, les retraités, les sans emplois et les propriétaires de maisons en plus d’un fond d’urgence de 45 milliards de dollars supplémentaires pour tout autre imprévu.
Les Américains peuvent être rassurés puisque les successeurs possibles de Bush semblent, eux, avoir des solutions et être en mesure de promettre des sommes importantes devant cette situation qui s'envenime à chaque jour. Mais permettez-moi de m’étonner. Comment ces candidats iront-ils chercher les fonds nécessaires ? D’où sortira l’argent qui n’existe pas ? Après tout, le déficit atteindra au moins 400 milliards de dollars et la dette du pays dépasse déjà le neuf billions de dollars. Neuf billions : essayez d'imaginer le nombre de zeros que cela représentent, 12 ou 18 ? Et je n’ai même pas mentionné le coût de leurs programmes politiques comme par exemple la promesse d’un accès universel aux soins de santé!
Quant au candidat républicain John McCain, il propose une politique encore bien plus décevante et surtout aussi déconnectée de la réalité que celle du Président sortant. D’abord, sa priorité, et il ne s’en cache pas, c'est la guerre en Iraq et il ne parle que très peu de l’économie. Le Sénateur McCain semble oublier que même la présence américaine en Iraq a un impact économique majeur. Le coût est évalué à près de douze (12) milliards de dollars par mois, un gouffre qui risque de représenter plus de 2 billions de dollars. Non seulement John McCain refuse-t-il de lier la réalité économique au coût de cette guerre, mais il promet qu’il n’imposera pas de nouvelles taxes aux consommateurs, sous forme d’impôt ou autres. Pire, il propose une baisse d’impôt de 35 à 25% pour les corporations en plus de maintenir la baisse de celui des plus riches, ceux qui gagnent 250,000 dollars et plus.
Les Américains n’ont pas les moyens de vivre dans l’illusion et les politiciens, surtout les candidats qui prétendent vouloir diriger le pays, ont le devoir d’être honnête. Cette nation fait face à des obstacles de taille et le temps des fausses promesses est révolu. Personne ne sait combien de temps encore les États-Unis seront impliqués dans le conflit en Iraq ni jusqu`où la dégringolade économique ira. Mais, chose certaine, le temps est venu d’arrêter de se mettre la tête dans le sable.
THE HEAD IN THE SAND
On the campaign trail in Pennsylvania, Barack Obama and Hillary Clinton have focused on the bad shape of the economy criticizing the politics of Georges W. Bush. Even the Chairman of the Federal Reserve, Ben Bernanke, is now admitting that the United States is slipping into a recession. Only 6 months ago, the Bush administration was boosting that all was fine.
But for the average American family, the reality has not been rosy. The price of gas has increased by 58 cents in a year and the gallon is expected to reach 4 dollars this summer. The tab at the grocery has also climbed and a box of cereals is now worth 2 dollars more. The low interest rates make the savings worth less and those who were hoping to retire have to wait and stay on the pay roll. At the same time, the number of people claiming unemployment insurance has increased to reach the highest point of the last three years. To add to the worry, the price of houses has dropped 11% and forclosures are up 60% in a year.
So, while the President, now called “the invisible President” is starting is farewell tour in Europe, Clinton and Obama are attacking up front the economic crisis. Hillary Clinton is proposing 30 billions dollars as an emergency fund for lodging, 25 billions dollars for the families that are facing outrageous high prices of electricity and would get 10 more millions for unemployment insurance to help those loosing their jobs.
Barack Obama would offer 35 billions of dollars to reduce the tax burden on families, retire citizen, the unemployed and the house owners. He would put aside another 45 millions dollars as an emergency fund for any other crisis.
The Americans can be re-assured as Bush’s successors have figured out solutions and seem able to promise more money each day the crisis gets deeper. Forgive me for asking, but where are the candidates finding the money that last time I checked do not exist? After all, according to estimates, the deficit will be over 400 billions and the debt has reached 9 trillions dollars and counting. 9 trillions! I cannot even count how many zeros that is! And I have not even talked about all the new programs both Democrats want to implement such as the health care reform.
As for the Republican John McCain, his proposals are even more disappointing and he seems as disconnected with reality as the current President. First, he made pretty clear that his priority is the war in Iraq and sure enough, he speaks very little about the economy. Senator McCain seems to forget that the American involvement in Iraq has a tremendous impact on the economy of the country. The cost of the war is evaluated at 12 billions a month, a hole that gets deeper and is predicted to reach over 2 trillions dollars. McCain refuses not only to link the cost of the war to the economic downfall, but he also promises that under his administration, there will be no new taxes. Worst, he proposes to cut the taxes of corporation from 35% to 25% and to maintain the tax cut on the rich earning more than 250,000 dollars.
The people of this nation do not have the luxury to live on a cloud and politicians, mostly those who seek to lead the country, have the obligation to be forthright honest. The US is facing huge hurdles and empty promises or false hopes will not do. No one knows how long the country will be involved in Iraq and no one can predict how deep the economy will fall. But one thing is for sure, it is time to stop putting our heads in the sand.
Catherine Cano- Canovision
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