(English text below)
Lundi dernier, la campagne d’Hillary Clinton sortait égratignée d’un long week-end. D’abord, son principal conseiller a démissionné après avoir accepté de négocier pour le gouvernement de la Colombie une entente de libre-échange avec les États-Unis ; la même entente que Mme Clinton dit rejeter mais que son mari Bill continue de favoriser. Puis, la candidate s’est perdue dans de fausses déclarations sur un voyage en Bosnie, et pour finir, elle a été obligée de rendre public ses rapports d’impôts prouvant qu’elle et Bill étaient bel et bien riches.
Mais aujourd’hui, c’est au tour du Sénateur Barack Obama de vivre des moments d’angoisse. Après les paroles incendiaires du Révérend Wright, Obama doit expliquer une de ses déclarations qui prend forme de controverse. Lors d’une soirée de levée de fond à San Francisco, on lui a demandé pourquoi certains groupes de travailleurs semblaient réticents à l’appuyer. Il a répondu que ces électeurs sont très frustrés de la situation économique et que cette frustration ne fait que traduire leur grande amertume. Le résultat étant que ces travailleurs s’accrochent à la religion, aux enjeux tels les armes à feu, ou encore ils deviennent antipathiques aux immigrants. Mme Clinton a vite fait de profiter de l’occasion et de qualifier ces commentaires d’élitistes et de condescendants.
Dans une course aussi serrée où la différence des programmes entre les candidats est encore peu tangible à huit jours à peine avant la grande primaire de la Pennsylvanie, chaque mot, chaque déclaration est scrutée à la loupe. Bien que personne ne nie le fait que les Américains soient effectivement inquiets de leur situation financière, Barack Obama concède avoir mal présenté son exposé. De fait, son analyse n’est peut-être pas totalement fausse, mais il y a encore des choses que les politiciens ne peuvent ou ne devraient pas dire sans nuances. La classe ouvrière des États-Unis souhaite entendre les choses telles qu’elles sont, mais il y a parfois des vérités difficile à accepter. Pour Obama, le tort est fait. Il reste à savoir jusqu’à quel point cela nuira à sa campagne et s’il sera en mesure de reprendre l’offensive.
Pour le moment, deux sondages en ligne permettent de croire que la controverse est davantage un phénomène médiatique. Le quotidien « The Philadelphia Inquirer », demande à ses lecteurs s’ils sont offusqués par le commentaire d’Obama se référant à l’amertume des travailleurs face aux conditions économiques. Sur un total de 3,868 répondants, 68 % on dit « non » et 32 % on répondu « oui ». http://www.philly.com/philly/polls/17657034.html. Pour sa part, « The Pittsburgh Gazette » a interrogé la population pour savoir quel était le candidat le plus déconnecté des électeurs de la Pennsylavnie. Or, 42% disent que c’est Hillary, 28% croit que c’est Obama et 21% optent pour McCain. http://www.post-gazette.com/polls/default.asp?pollID=2467
Barack Obama pourra se considérer un homme chanceux si le discours se limite à la première partie de son intervention selon laquelle les Américains sont amers. Mais j’en doute fort. Ces événements représenteront probablement un test plus important que la question raciale pour le candidat Noir. Ce dernier est en mesure de faire face à cet enjeu parce qu’il en a une compréhension intrinsèque. Mais sera-il en mesure de créer un lien fort entre lui et les électeurs de la classe ouvrière ; un problème qui, au delà de sa maladresse, reste bien réel.
Si vous souhaitez voir Obama répliquer aux attaques de ses deux adversaires, je vous invite à regarder cette vidéo de youtube . http://www.youtube.com/watch?v=NIxmi3e2Vmo&eurl=http://www.huffingtonpost.com/2008/04/13/watch-obama-on-annie-oakl_n_96459.html
OBAMA'S GAFFE
What a difference a week-end make. Monday, a week ago, Hillary Clinton was facing many hurdles. Her top advisor Mark Penn had to be demoted and she had to defend her stand against a free trade agreement with Columbia that even her husband favors. Mrs. Clinton was also caught making misstatements over her trip to Bosnia and to top it all, the tax return showed that she and her husband Bill were quite rich.
But this week-end, it was Barack Obama’s turn to sweat it out. After the inflammatory words of Reverand Wright, Obama has to explain his own words. At a private fundraiser in San Francisco last week, asked why some blue collars were not supporting him, he said that they had become frustrated with economic conditions: “It’s not surprising then, they get bitter, they cling to guns or religion or antipathy to people that aren’t like them or anti-immigrant sentiment or anti-trade sentiment as a way to explain their frustrations.” Clinton has called those comments “elitist and divisive” and has claimed that Obama is out of touch and patronizing.
In a close race were the candidates’ policies are not that different and only eight days before the next big primary in Pennsylvania, every word, every statement is scrutinized. Although no one would deny that Americans are frustrated over their financial situations, Obama conceded it was a poor choice of words. He might not be wrong to think that people “cling” to religion, guns or anti-immigrant feelings but there are things a politician cannot say, or should not say without adding some nuances. Working class America wants to hear straight talking but there are some arguments harder to agree with. For Barack Obama the damage is done. The question is to what extend and can he turn a negative to a positive.
Two on-line polls are testing the impact of Obama’s gaffe today. The newspaper, Philadephia Inquirer is asking the following: “Was Obama “bitter” comment offensive?” Of a total of 3868 votes, 68 % said “no” and 32 % said “yes” . http://www.philly.com/philly/polls/17657034.html. The Pittsburgh Gazette’s question deals more with the possible impact of such a statement. “Of the Presidential candidates, who is out of touch with the voters of Pennsylvania?” Out of 4,739 respondents, 42% said Hillary Clinton, 28% Barack Obama et 21% John McCain http://www.post-gazette.com/polls/default.asp?pollID=2467
Obama would be quite a lucky man if the narrative stays focused on the first part of his arguments that people are bitter because of the economic crisis. However, it won’t. In an interesting way, this is maybe a bigger test than the racial issue for the candidate. He could speak to race because of his understanding in depth as an African American. But beyond last week's mistake, the question remains: will Obama be able to connect on time with the working class?
If you want to see Obama answering to Clinton and McCain's attacks, look at this youtube video .http://www.youtube.com/watch?v=NIxmi3e2Vmo&eurl=http://www.huffingtonpost.com/2008/04/13/watch-obama-on-annie-oakl_n_96459.html
Catherine Cano-Canovision
Monday, April 14, 2008
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