Il est grand temps que la course à l’investiture démocrate se termine. À chaque jour Hillary Clinton perd du terrain avec les électeurs démocrates, et cette pente descendante force les organisateurs de sa campagne à utiliser des arguments dangereux pour tenter de remonter à la surface; des arguments qui risquent de nuire aux chances des Démocrates de reprendre la Maison Blanche. Je m’explique.
Parlons des manœuvres afin de soulever l’ambiguité sur les origines et la religion de Barak Obama. Une photo de Barak Obama en visite officielle au Kenya – pays musulman - le montrant revêtu du costume traditionnel. Cette photo publiée dans plusieurs journaux provient du site Internet du « Drudge Report » qui prétend qu’elle lui a été refilée par la campagne de Mme Clinton. Cette dernière a répondu de façon peu convaincante qu’elle ne le croyait pas. « As far as I know, it did not come from my campaign.” L’intention est claire : faire la preuve qu’Obama embrasse une culture et une religion associée, pour plusieurs Américains, aux terroristes ennemis des États-Unis et à la tragédie du 11 septembre 2001. À cela s’ajoute la campagne sur le nom de Barak Hussein Obama. Tant les Républicains que certains Démocrates ont redoublé d’efforts et font circuler sur plusieurs sites internet son nom au complet afin de créer la méfiance sur le Sénateur de l’Illinois. Le danger de cette stratégie est qu’elle crée la confusion chez les électeurs qui sont encore ébranlés par les événements du 11 septembre et la possibilité que cela se reproduise.
Ensuite, la comparaison qu’Hillary Clinton se plaît à souligner entre Obama et le Président Bush est préoccupante. Elle répète dans tous ses discours que les États-Unis ont déjà subi l’inexpérience d’un Président et son manque d’aptitude à gérer les enjeux internationaux. « Nous avons déjà fait une grave erreur, les Américains ne doivent pas répéter la même erreur une deuxième fois, (en choisissant Obama)» Premièrement, Georges W. Bush était peu cultivé, n’étant jamais sorti du pays sauf pour se rendre au Mexique. Sa présidence s’est caractérisée par une série de mauvais jugements, une incapacité à s’entourer de bons conseillers, et par l’ensemble de ses politiques. Barak Obama n’est pas Georges Bush. Issu de deux cultures, il a vécu à l’étranger, sa position sur la guerre en Iraq a montré qu’il avait un bon jugement et plusieurs de ses politiques prouvent qu’il est réfléchi.
Comparer Obama à Bush est inexact, bien plus, cela donne une arme à John McCain et au parti républicain qui n’hésiteront pas à jouer sur l’écart d’expérience qui existe entre le candidat démocrate et le républicain. Après tout, les Américains admirent McCain et lui reconnaissent une grande expérience des enjeux internationaux. 56% des citoyens considérant qu’il est le mieux placé pour gérer d’éventuelles crises.
Or, il est grand temps que la course se termine car à défaut d’arguments valables, la campagne de Clinton ne fait que nuire aux chances des Démocrates. Barak Obama a suffisamment d’obstacles devant lui, dont celui d’être Noir. Semer le doute sur sa capacité d’être Président en s’appuyant sur de fausses prémisses ne peut se faire qu’au détriment des Démocrates. Clinton aura donné le plan de match aux Républicains, sans que ces derniers portent l’odieux de cette stratégie.
Catherine Cano-Canovision
Wednesday, February 27, 2008
Thursday, February 21, 2008
Conseils à Hillary
Est-ce vraiment la fin pour Hillary Clinton ? Comment, après toutes ces années de préparation, de rencontres, de discussions, de décisions et d’ambition, la nomination de son parti peut-elle lui échapper de si peu ? Est-il trop tard pour changer la tendance lourde qui favorise Barack Obama ?
D’abord il est tard, mais il n’est jamais trop tard et la partie n’est pas finie. De plus, son équipe devrait cesser d’être divisée sur la stratégie à adopter pour renverser la vapeur. Il y a une partie de son équipe qui souhaite mener une campagne négative (qui jusqu’à présent s’est avérée la pire décision) et l’autre, qui lui conseille de mettre de l’avant sa forte expérience. Mais, pourquoi ne pas l’écouter et la laisser être Hillary. Hillary la femme passionnée, convaincue, déterminée mais humaine. Hillary qui a su travailler avec des représentants du parti opposé pour défendre le droit à des soins tant pour les vétérans que pour les enfants démunis. Pourquoi ne laisse-t-elle pas tomber cette attitude presqu’arrogante s’exclamant à chaque discours qu’elle est la seule qui détient des solutions et que son adversaire est vide de substance. Le problème avec cette prémisse, c’est que c’est faux et que Mme Clinton donne l’impression d’être sur la défensive et à court d’arguments valables. Son expérience réside dans la force de son intelligence, et elle n’a pas besoin de dénigrer celui que de plus en plus d’Américains, démocrates du moins, voient comme le sauveur des États-Unis. Mais Obama concentre ses énoncés sur une vision plus large et présente moins d’éléments spécifiques que Clinton. D’une part, il propose l’établissement de plusieurs comités, ce qui indique qu’il veut s’embarquer dans un processus décisionnel plus long. D’autre part, personne n’a encore questionné les sources de financement de toutes ses promesses.
Ce soir, Hillary fera face à Barack à Austin au Texas. Elle a deux angles d’attaques possibles. Démontrer comment elle réussira à remettre l’économie sur ses railles, l’enjeu le plus important pour les Américains, et comment elle réussira à financer les programmes qu’elle suggère. Au-delà de l’économie, il y a l’Iraq et la réforme du système de santé. Elle devrait spécifier les objectifs des 100 premiers jours de son mandat comme présidente tout en se laissant une marge de manoeuvre. Quelle mette Obama au défi d’en faire autant, ne serait-ce que sur un dossier.
Le deuxième angle est simple. Elle doit montrer ses qualités de « leader », être énergique et passionnée. Cesser de présenter une image parfaite, assise trop droite et inflexible dans sa chaise, les cheveux trop bien peignés, le regard gelé. Montrer de la passion sans tomber dans l’émotion, et se montrer également heureuse et motivée par le défi qui l’attend. Enfin, l’élément le plus important est de parler aux Américains, de les inclure dans son projet, et oui, de prononcer le mot « hope » avec un sourire. Ce n’est pas du plagia, parce que la notion d’espoir appartient à tous et elle a tous les droits de se l’approprier. Et après les sept ans de l’administration Bush, que 75% des Américains considèrent comme un cauchemar, ils ont un vif besoin d’espérer que le prochain Président les en sortira.
Maintenant qu'elle a permis à tous ses conseillers, et à son mari particulièrement, de déterminer la stratégie de la campagne, Hillary Clinton doit prendre les rennes et mener sa barque seule. C’est l’atout qui lui reste et après tout, c’est elle qui est candidate à la présidence, pas les autres.
Catherine Cano-Canovision
D’abord il est tard, mais il n’est jamais trop tard et la partie n’est pas finie. De plus, son équipe devrait cesser d’être divisée sur la stratégie à adopter pour renverser la vapeur. Il y a une partie de son équipe qui souhaite mener une campagne négative (qui jusqu’à présent s’est avérée la pire décision) et l’autre, qui lui conseille de mettre de l’avant sa forte expérience. Mais, pourquoi ne pas l’écouter et la laisser être Hillary. Hillary la femme passionnée, convaincue, déterminée mais humaine. Hillary qui a su travailler avec des représentants du parti opposé pour défendre le droit à des soins tant pour les vétérans que pour les enfants démunis. Pourquoi ne laisse-t-elle pas tomber cette attitude presqu’arrogante s’exclamant à chaque discours qu’elle est la seule qui détient des solutions et que son adversaire est vide de substance. Le problème avec cette prémisse, c’est que c’est faux et que Mme Clinton donne l’impression d’être sur la défensive et à court d’arguments valables. Son expérience réside dans la force de son intelligence, et elle n’a pas besoin de dénigrer celui que de plus en plus d’Américains, démocrates du moins, voient comme le sauveur des États-Unis. Mais Obama concentre ses énoncés sur une vision plus large et présente moins d’éléments spécifiques que Clinton. D’une part, il propose l’établissement de plusieurs comités, ce qui indique qu’il veut s’embarquer dans un processus décisionnel plus long. D’autre part, personne n’a encore questionné les sources de financement de toutes ses promesses.
Ce soir, Hillary fera face à Barack à Austin au Texas. Elle a deux angles d’attaques possibles. Démontrer comment elle réussira à remettre l’économie sur ses railles, l’enjeu le plus important pour les Américains, et comment elle réussira à financer les programmes qu’elle suggère. Au-delà de l’économie, il y a l’Iraq et la réforme du système de santé. Elle devrait spécifier les objectifs des 100 premiers jours de son mandat comme présidente tout en se laissant une marge de manoeuvre. Quelle mette Obama au défi d’en faire autant, ne serait-ce que sur un dossier.
Le deuxième angle est simple. Elle doit montrer ses qualités de « leader », être énergique et passionnée. Cesser de présenter une image parfaite, assise trop droite et inflexible dans sa chaise, les cheveux trop bien peignés, le regard gelé. Montrer de la passion sans tomber dans l’émotion, et se montrer également heureuse et motivée par le défi qui l’attend. Enfin, l’élément le plus important est de parler aux Américains, de les inclure dans son projet, et oui, de prononcer le mot « hope » avec un sourire. Ce n’est pas du plagia, parce que la notion d’espoir appartient à tous et elle a tous les droits de se l’approprier. Et après les sept ans de l’administration Bush, que 75% des Américains considèrent comme un cauchemar, ils ont un vif besoin d’espérer que le prochain Président les en sortira.
Maintenant qu'elle a permis à tous ses conseillers, et à son mari particulièrement, de déterminer la stratégie de la campagne, Hillary Clinton doit prendre les rennes et mener sa barque seule. C’est l’atout qui lui reste et après tout, c’est elle qui est candidate à la présidence, pas les autres.
Catherine Cano-Canovision
Tuesday, February 19, 2008
Victoire d'Obama au Wisconsin : Clinton n'a pas encore compris que le pays a changé
La défaite est cuisante pour Hillary Clinton. Elle perd les primaires de l’état du Wisconsin avec une marge importante de 17% et Barack Obama remporte sa dixième victoire consécutive depuis "Super mardi" en comptant l’état d’Hawaii.
Hillary Clinton devait réussir à se rapprocher d’Obama et freiner le momentum de ce dernier. Mme Clinton devait reprendre contrôle de la course à la veille des importantes primaires en Ohio et au Texas; primaires que ses directeurs de campagne considèrent cruciales si elle veut remporter l’investiture démocrate.
Mais la défaite pour Clinton est cuisante pour une autre raison. Elle a fait le choix de mener une campagne négative accusant Obama de refuser de débattre au Wisconsin, et ce, même si les candidats se sont confrontés déjà à dix-huit reprises depuis le début de cette élection. Elle a tenté par tous les moyens de dépeindre Obama comme un bon orateur vide d’idées et de solutions. Bill Clinton a même déclaré la semaine dernière qu’au cours des dix dernières années, Obama n’avait nullement contribué à l'avancement des États-Unis. Une déclaration pour le moins gratuite.
Le message ce soir est on ne peut plus clair. Les partisans démocrates et les indépendants qui ont choisi Obama rejettent catégoriquement ces tactiques négatives qui rappellent celles du gouvernement actuel. Selon des données recueillies à la sortie du vote, 53% des électeurs démocrates considèrent que Clinton a été injustement négative à l’endroit d’Obama. D'une primaire à l'autre, Hillary continue de prouver qu’elle est une prolongation du Président Bush. Elle semble ne pas avoir compris que les Américains veulent un changement profond et tiennent à être entendus. Ils souhaitent un retour au respect, à l’intégrité et à la transparence à Washington.
Les texans ont déjà commencé à voter par anticipation aujourd’hui. Le dernier sondage donnait une avance de cinq point à Clinton (50%-45%); c’est dix points de moins qu’il y a une semaine. Elle mène encore en Ohio, mais pour combien de temps ? Il reste les primaires de la Pennsylvanie, les cas de la Floride et du Michigan et le vote des grands électeurs. Tout n'est pas perdu, mais la pente est de plus en plus abrupte et le rêve d'Hillary Clinton de plus en plus flou.
Catherine Cano - Canovision
Hillary Clinton devait réussir à se rapprocher d’Obama et freiner le momentum de ce dernier. Mme Clinton devait reprendre contrôle de la course à la veille des importantes primaires en Ohio et au Texas; primaires que ses directeurs de campagne considèrent cruciales si elle veut remporter l’investiture démocrate.
Mais la défaite pour Clinton est cuisante pour une autre raison. Elle a fait le choix de mener une campagne négative accusant Obama de refuser de débattre au Wisconsin, et ce, même si les candidats se sont confrontés déjà à dix-huit reprises depuis le début de cette élection. Elle a tenté par tous les moyens de dépeindre Obama comme un bon orateur vide d’idées et de solutions. Bill Clinton a même déclaré la semaine dernière qu’au cours des dix dernières années, Obama n’avait nullement contribué à l'avancement des États-Unis. Une déclaration pour le moins gratuite.
Le message ce soir est on ne peut plus clair. Les partisans démocrates et les indépendants qui ont choisi Obama rejettent catégoriquement ces tactiques négatives qui rappellent celles du gouvernement actuel. Selon des données recueillies à la sortie du vote, 53% des électeurs démocrates considèrent que Clinton a été injustement négative à l’endroit d’Obama. D'une primaire à l'autre, Hillary continue de prouver qu’elle est une prolongation du Président Bush. Elle semble ne pas avoir compris que les Américains veulent un changement profond et tiennent à être entendus. Ils souhaitent un retour au respect, à l’intégrité et à la transparence à Washington.
Les texans ont déjà commencé à voter par anticipation aujourd’hui. Le dernier sondage donnait une avance de cinq point à Clinton (50%-45%); c’est dix points de moins qu’il y a une semaine. Elle mène encore en Ohio, mais pour combien de temps ? Il reste les primaires de la Pennsylvanie, les cas de la Floride et du Michigan et le vote des grands électeurs. Tout n'est pas perdu, mais la pente est de plus en plus abrupte et le rêve d'Hillary Clinton de plus en plus flou.
Catherine Cano - Canovision
Thursday, February 14, 2008
Restaurer la démocratie est le premier changement qui s'impose
Hier, se tenait un vote extrêmement important au Sénat américain. Celui qui, au nom de la guerre contre le terrorisme, autorise le gouvernement à faire de l’écoute électronique aux États-Unis - le « Foreign Intelligence Surveillance Act ». Un vote pour prolonger temporairement une loi mise en place en juillet 2007 permettant aux autorités de retracer des terroristes au pays. Le Sénat a voté en faveur de son renouvellement, mais les Démocrates à la Chambre des Représentants qui composent la majorité, n’ont pas l’intention de donner leur appui. Pourquoi ? C'est en grande partie parce que le rétablissement de la loi implique autre chose. Le Président Bush lui a associé une clause accordant rétroactivement l’immunité aux compagnies de télécommunications engagées pour faire de l’écoute électronique. Ces compagnies font face à de nombreuses poursuites et, une fois devant les tribunaux, elles seraient obligées de dévoiler leurs activités.
Le Président insiste pour que les rapports d’écoutes ne soient pas disponibles à tel point, qu’il a menacé d’apposer son veto si la loi n’était pas reconduite avec l’immunité aux compagnies. Pourquoi le Président cherche-t-il à ce que les informations sur les activités des compagnies demeurent secrètes ? La seule réponse plausible est que son gouvernement n'airmerait pas que les Américains sachent jusqu’où le programme s’est ingéré dans leur vie privée. Il faut se rappeler qu’il a toujours été inconstitutionnel de procéder à de l’écoute électronique sans la permission de la Cour. Toutefois il y a six mois, invoquant la possibilité d’une autre attaque, le Président Bush et son vice-président Dick Cheney réussirent à obtenir l’appui du Congrès permettant de passer outre la constitution et le système légal américain.
La position du Président Bush est contradictoire. Selon lui, cette loi est la seule façon de retracer et de surveiller les terroristes, de court-circuiter leurs activités et ainsi éviter une autre tragédie en sol américain. En menaçant de mettre son veto si les compagnies ne reçoivent pas l’immunité, Bush indique qu’il est plus important de protéger ces dernières que de protéger les Américains. Bien que la course à la succession soit emballante, les Américains oublient un fait bien réel : W. Bush détient encore les rênes du pouvoir. Mais cette fois, le Congrès a mis son pied à terre.
Mais parlons de la succession. Barack Obama s’est opposé contre la proposition d'accorder l’immunité aux compagnies de télécommunications et a voté contre cette clause. Mme Clinton, quant à elle, ne s’est pas présentée au Sénat pour voter. Elle a donné comme excuse que le résultat final n’aurait pas été différent. Pourtant, elle a la responsabilité comme représentante de l’état de New York et encore davantage à titre de candidate à la présidence des États-Unis de prendre position. A-t-elle craint de heurter le lobby des compagnies de télécommunications, le cinquième plus puissant à Washington ? Chose certaine, les amis avec qui je me tenais ce soir lui ont retiré leur appui et ont envoyé de l’argent à la campagne d’Obama. Selon deux d’entre eux, cette décision montre que les convictions de Mme Clinton peuvent être dictées par des calculs politiques.
Par contre, un fait important demeure inexpliqué. Outre la clause additionnelle sur l’immunité, ni Obama ni Clinton n’ont voté sur l’ensemble du projet de loi qui permet l’écoute électronique. Nous pouvons applaudir le refus du Sénateur Obama d'accorder l'immunité forçant les compagnies et le gouvernement à être responsables. Cependant, il est plus difficile de saisir comment on peut refuser de voter sur le fond tout aussi crucial de la législation, qui met en péril les libertés individuelles. Restaurer la démocratie aux États-Unis est le premier changement qui s’impose et les deux candidats démocrates se sont esquivés devant ce premier défi, un en partie et l'autre en totalité.
Catherine Cano - Canovision
Le Président insiste pour que les rapports d’écoutes ne soient pas disponibles à tel point, qu’il a menacé d’apposer son veto si la loi n’était pas reconduite avec l’immunité aux compagnies. Pourquoi le Président cherche-t-il à ce que les informations sur les activités des compagnies demeurent secrètes ? La seule réponse plausible est que son gouvernement n'airmerait pas que les Américains sachent jusqu’où le programme s’est ingéré dans leur vie privée. Il faut se rappeler qu’il a toujours été inconstitutionnel de procéder à de l’écoute électronique sans la permission de la Cour. Toutefois il y a six mois, invoquant la possibilité d’une autre attaque, le Président Bush et son vice-président Dick Cheney réussirent à obtenir l’appui du Congrès permettant de passer outre la constitution et le système légal américain.
La position du Président Bush est contradictoire. Selon lui, cette loi est la seule façon de retracer et de surveiller les terroristes, de court-circuiter leurs activités et ainsi éviter une autre tragédie en sol américain. En menaçant de mettre son veto si les compagnies ne reçoivent pas l’immunité, Bush indique qu’il est plus important de protéger ces dernières que de protéger les Américains. Bien que la course à la succession soit emballante, les Américains oublient un fait bien réel : W. Bush détient encore les rênes du pouvoir. Mais cette fois, le Congrès a mis son pied à terre.
Mais parlons de la succession. Barack Obama s’est opposé contre la proposition d'accorder l’immunité aux compagnies de télécommunications et a voté contre cette clause. Mme Clinton, quant à elle, ne s’est pas présentée au Sénat pour voter. Elle a donné comme excuse que le résultat final n’aurait pas été différent. Pourtant, elle a la responsabilité comme représentante de l’état de New York et encore davantage à titre de candidate à la présidence des États-Unis de prendre position. A-t-elle craint de heurter le lobby des compagnies de télécommunications, le cinquième plus puissant à Washington ? Chose certaine, les amis avec qui je me tenais ce soir lui ont retiré leur appui et ont envoyé de l’argent à la campagne d’Obama. Selon deux d’entre eux, cette décision montre que les convictions de Mme Clinton peuvent être dictées par des calculs politiques.
Par contre, un fait important demeure inexpliqué. Outre la clause additionnelle sur l’immunité, ni Obama ni Clinton n’ont voté sur l’ensemble du projet de loi qui permet l’écoute électronique. Nous pouvons applaudir le refus du Sénateur Obama d'accorder l'immunité forçant les compagnies et le gouvernement à être responsables. Cependant, il est plus difficile de saisir comment on peut refuser de voter sur le fond tout aussi crucial de la législation, qui met en péril les libertés individuelles. Restaurer la démocratie aux États-Unis est le premier changement qui s’impose et les deux candidats démocrates se sont esquivés devant ce premier défi, un en partie et l'autre en totalité.
Catherine Cano - Canovision
Tuesday, February 12, 2008
Ce n'est pas fini, mais...
Hillary Clinton devra remporter 56% des votes à venir, si elle veut gagner la nomination. Un défi de taille après les trois victoires impressionnantes de Barack Obama ce soir, en Virginie (63%), au Maryland (62%) et dans le District au Columbia (75%). Des victoires qu’il y a un mois, les experts et les sondages donnaient à Hillary Clinton haut la main. Le mouvement qui a pris naissance en Iowa, légèrement freiné au New Hampshire (Obama a perdu par 3%), puis repris en Caroline du Sud et qui s’est continué au Super Mardi, se confirme cette semaine. La coalition qui appuie Obama s’élargit. Ce soir, le vote des cols bleus et des catholiques se sont ajoutés à ceux de la communauté noire, des hommes - âges et revenus confondus, et des jeunes. Bien que la majorité des femmes ont appuyé Hillary, elles s’en sont éloignées (51% contre 48% pour Obama).
Ce n’est cependant pas encore fini. Obama est maintenant le meneur et il devra défendre son titre jusqu’à la fin, non seulement contre Clinton mais contre McCain. Clinton est une adversaire coriace et expérimentée et elle n’a pas dit son dernier mot. Elle mène encore dans les sondages au Texas et en Ohio mais les signes sont inquiétants pour sa campagne. Aujourd’hui, le Dallas Morning News et le San Antonio Express ont accordé leur appui à Obama et selon des dirigeants « latinos », le vote des hispaniques que l’on accordait en avance à Clinton, commence à se diviser entre les deux candidats. Par surcroît, si Obama gruge déjà des votes chez les cols bleus, ses chances s’annoncent meilleures en Ohio.
Il reste deux primaires, en Haiwaii (lieu de naissance d’Obama), et au Wisconsin avant les primaires du 4 mars au Texas, en Ohio, au Vermont et au Rhodes Island où plus de 500 délégués seront désignés. Trois semaines qui seront à la fois courtes et longues pour les deux candidats.
Catherine Cano - Canovision
Ce n’est cependant pas encore fini. Obama est maintenant le meneur et il devra défendre son titre jusqu’à la fin, non seulement contre Clinton mais contre McCain. Clinton est une adversaire coriace et expérimentée et elle n’a pas dit son dernier mot. Elle mène encore dans les sondages au Texas et en Ohio mais les signes sont inquiétants pour sa campagne. Aujourd’hui, le Dallas Morning News et le San Antonio Express ont accordé leur appui à Obama et selon des dirigeants « latinos », le vote des hispaniques que l’on accordait en avance à Clinton, commence à se diviser entre les deux candidats. Par surcroît, si Obama gruge déjà des votes chez les cols bleus, ses chances s’annoncent meilleures en Ohio.
Il reste deux primaires, en Haiwaii (lieu de naissance d’Obama), et au Wisconsin avant les primaires du 4 mars au Texas, en Ohio, au Vermont et au Rhodes Island où plus de 500 délégués seront désignés. Trois semaines qui seront à la fois courtes et longues pour les deux candidats.
Catherine Cano - Canovision
Monday, February 11, 2008
Yes, we can - Oui, nous pouvons !
Barack Obama a remporté plus d'une victoire en fin de semaine. Quatre états et un Grammy pour l'album du meilleur livre raconté "The Audacity of Hope". Ironiquement, Bill Clinton avait aussi un livre en compétition. Mais d'autres signes plus sérieux montrent que le momentum d'Obama prend de l'ampleur :
*Il y a tellement eu de visiteurs sur son site internet en fin de semaine, que la surcharge a rendu le site hors service pendant quelques heures.
*18,000 personnes sont allées l'entendre en Viriginie hier soir, un dimanche. Les foules aux événements d'Obama se multiplient à chaque jour et il double facilement celles d'Hillary Clinton.
*Et finalement, 10 millions d'Américains ont visionné la nouvelle chanson du groupe Black Eyed Peas " Yes, we can" sur leur site depuis moins d'une semaine. La chanson est une reprise textuelle d'un discours d'Obama sur une musique originiale. Vous pouvez l'écouter sur ce site de Youtube. http://www.youtube.com/watch?v=jjXyqcx-mYY
Des signes, que plus personne ne peut ignorer.
Catherine Cano - Canovision
*Il y a tellement eu de visiteurs sur son site internet en fin de semaine, que la surcharge a rendu le site hors service pendant quelques heures.
*18,000 personnes sont allées l'entendre en Viriginie hier soir, un dimanche. Les foules aux événements d'Obama se multiplient à chaque jour et il double facilement celles d'Hillary Clinton.
*Et finalement, 10 millions d'Américains ont visionné la nouvelle chanson du groupe Black Eyed Peas " Yes, we can" sur leur site depuis moins d'une semaine. La chanson est une reprise textuelle d'un discours d'Obama sur une musique originiale. Vous pouvez l'écouter sur ce site de Youtube. http://www.youtube.com/watch?v=jjXyqcx-mYY
Des signes, que plus personne ne peut ignorer.
Catherine Cano - Canovision
Sunday, February 10, 2008
Une situation qui devient embarassante
Les victoires de Mike Huckabee deviennent embarrassantes pour John McCain. La surprise n'est pas tant qu'il ait remporté le Kansas, mais que l'écart soit si grand entre les deux candidats. Huckabee a reçu l'appui de 60% des Républicains. L'autre surprise c'est sa quasi-victoire dans l'état de Washington au nord-ouest du pays. S'il gagne la Viriginie ou talonne de près John McCain, la situation deviendra plus sérieuse pour ce dernier.
En ce moment, McCain semble imbattable puisqu'il détient au moins quatre cents délégués de plus qu'Huckabee. Mais une bataille se dessine avec l'aile conservatrice, particulièrement la droite religieuse qui a choisi d'appuyer Huckabee. Et ce soutien prend aussi la forme de fonds. Huckabee dont les coffres n'étaient pas bien garnis au départ, reçoit maintenant des montants importants de l'establishment républicain; montants qui lui permettent de rester dans la course. Les Républicains ont décidé de jouer à un jeu dangereux. La dissension dans le parti et parmi les partisans est plus sérieuse que celle possible chez les Démocrates. En fait, 71% des Démocrates se disent prêts à appuyer Hillary ou Barack, peu importe celui ou celle qui gagnera la nomination. Ce n'est définitivement pas le cas chez les Républicains.
Catherine Cano - Canovision
En ce moment, McCain semble imbattable puisqu'il détient au moins quatre cents délégués de plus qu'Huckabee. Mais une bataille se dessine avec l'aile conservatrice, particulièrement la droite religieuse qui a choisi d'appuyer Huckabee. Et ce soutien prend aussi la forme de fonds. Huckabee dont les coffres n'étaient pas bien garnis au départ, reçoit maintenant des montants importants de l'establishment républicain; montants qui lui permettent de rester dans la course. Les Républicains ont décidé de jouer à un jeu dangereux. La dissension dans le parti et parmi les partisans est plus sérieuse que celle possible chez les Démocrates. En fait, 71% des Démocrates se disent prêts à appuyer Hillary ou Barack, peu importe celui ou celle qui gagnera la nomination. Ce n'est définitivement pas le cas chez les Républicains.
Catherine Cano - Canovision
A step closer to the nomination
Barack Obama's huge victory yesterday is bringing him closer to the nomination of his Party. He was expected to win but not so widely. Even in a Republican State such as Nebraska where most Democrats thought the party was dead, thousands of citizens registered as Democrats and voted for Obama.
His appeal seems to cross all over the United States, from the North to the South, from East and West including the heart of the country. Obama has won 18 of the last 28 States, but is still neck and neck with Hillary Clinton in terms of delegates.
We should get a better sense of the size of Obama's momentum with the results tonight in Maine and Tuesday in Virginia. Clinton had a big lead in both those states prior to Super Tuesday. If she holds on to them, it will give her a breather. If not, it will be hard to stop him.
Catherine Cano - Canovision
His appeal seems to cross all over the United States, from the North to the South, from East and West including the heart of the country. Obama has won 18 of the last 28 States, but is still neck and neck with Hillary Clinton in terms of delegates.
We should get a better sense of the size of Obama's momentum with the results tonight in Maine and Tuesday in Virginia. Clinton had a big lead in both those states prior to Super Tuesday. If she holds on to them, it will give her a breather. If not, it will be hard to stop him.
Catherine Cano - Canovision
Friday, February 8, 2008
Obama: le danger d'attentes trop élevées
L’"Obamania" bat son plein. Dans les états où se disputeront les prochains caucus et primaires, les files d’attentes pour l’entendre et le voir s’allongent. Au Nebraska, coin de pays pourtant républicain, des milliers de citoyens ont attendu jusqu’à huit heures pour prendre un siège à l’intérieur d’une aréna hier. À la Nouvelle Orléans en Louisiane, des républicains ont fait cinq heures de route pour se rendre à un événement. Dans l’état de Washington, la gouverneure lui a accordé son appui ce matin. Tandis que les organisateurs de la campagne d’Hillary s’inquiètent du manque d’argent, Obama semble s’envoler vers une nomination de plus en plus possible.
Les experts prédisent déjà qu’il devrait l’emporter dans la plupart des états en jeu d’ici mardi prochain. Son organisation sur le terrain est efficace et la formule des caucus semble l’avantager. Déjà Mme Clinton ne fait pas campagne au Nebraska, ni au Maine, ni en Louisiane, choisissant d’envoyer sa fille Chelsey et son mari Bill; un signe qu’elle concède pratiquement la victoire dans ces états.
Mais attention ! Les attentes face au succès d’Obama sont si grandes qu’il n’a pas d’autre choix que de faire de gros gains demain samedi, dimanche au Maine et mardi dans la région du Potomac. Un peu plus de quatre cents délégués seront sélectionnés à la suite de ces élections. Et bien que le momentum soit en sa faveur, plus la campagne s'étire, plus il est difficile de le maintenir. Et plus la campagne s'étire, plus le risque d’erreurs est grand.
Depuis mardi, la stratégie de Mme Clinton est de diminuer les attentes face aux prochains votes et de concentrer ses efforts dans les trois états du Texas, de l’Ohio et de la Pennsylvanie où, là également, plus de 400 délégués sont en jeu et où elle détient encore une bonne avance selon les derniers sondages.
La position d’Obama reste encore fragile. Le danger qui le guette, c'est que devant tant d'attentes, il doit avoir une parfaite feuille de route jusqu'à la fin.
Catherine Cano - Canovision
Les experts prédisent déjà qu’il devrait l’emporter dans la plupart des états en jeu d’ici mardi prochain. Son organisation sur le terrain est efficace et la formule des caucus semble l’avantager. Déjà Mme Clinton ne fait pas campagne au Nebraska, ni au Maine, ni en Louisiane, choisissant d’envoyer sa fille Chelsey et son mari Bill; un signe qu’elle concède pratiquement la victoire dans ces états.
Mais attention ! Les attentes face au succès d’Obama sont si grandes qu’il n’a pas d’autre choix que de faire de gros gains demain samedi, dimanche au Maine et mardi dans la région du Potomac. Un peu plus de quatre cents délégués seront sélectionnés à la suite de ces élections. Et bien que le momentum soit en sa faveur, plus la campagne s'étire, plus il est difficile de le maintenir. Et plus la campagne s'étire, plus le risque d’erreurs est grand.
Depuis mardi, la stratégie de Mme Clinton est de diminuer les attentes face aux prochains votes et de concentrer ses efforts dans les trois états du Texas, de l’Ohio et de la Pennsylvanie où, là également, plus de 400 délégués sont en jeu et où elle détient encore une bonne avance selon les derniers sondages.
La position d’Obama reste encore fragile. Le danger qui le guette, c'est que devant tant d'attentes, il doit avoir une parfaite feuille de route jusqu'à la fin.
Catherine Cano - Canovision
Thursday, February 7, 2008
The campaign that never took off and the mormon factor
Mitt Romney made the right decision today as he resigned from the race for President. The reason had to be obvious from day one. Mitt Romney has not been able to define himself and what he stood for.
For the conservative base, he had once talked more like a liberal. Think of his position on gay marriage and on gun control. He was once in favor of both when he was the Governor of Massachussetts and changed his mind once he decided to run for President. For the religious right and many other Republicans, he was a mormon which they compared to a cult and not a religion. Although no one is talking out loud about this, it is one of the reasons he did not do so well in the South on Super Tuesday and in South Carolina a week before. For the moderates of the party, his flip-flopping was worrisome. Add to this that most Americans did not really know him to start with, his mixed messages were only even more confusing.
But in fairness, Romney was offering some strengths. He was successful in his State as Governor where he got rid of the deficit and implemented a universal health care program. He gained also a lot of respect, mostly in the West, for giving the 2002 Olympic Games held in Utah, its credentials back.
He spent 50 billion dollars in this race. Obviously, he needed more than money to get to the White House. This is certainly the lesson he has learned for next time because, yes, he will be back. He will have plenty of time to find his sole and the purpose he wants to serve.
Catherine Cano-Canovision
For the conservative base, he had once talked more like a liberal. Think of his position on gay marriage and on gun control. He was once in favor of both when he was the Governor of Massachussetts and changed his mind once he decided to run for President. For the religious right and many other Republicans, he was a mormon which they compared to a cult and not a religion. Although no one is talking out loud about this, it is one of the reasons he did not do so well in the South on Super Tuesday and in South Carolina a week before. For the moderates of the party, his flip-flopping was worrisome. Add to this that most Americans did not really know him to start with, his mixed messages were only even more confusing.
But in fairness, Romney was offering some strengths. He was successful in his State as Governor where he got rid of the deficit and implemented a universal health care program. He gained also a lot of respect, mostly in the West, for giving the 2002 Olympic Games held in Utah, its credentials back.
He spent 50 billion dollars in this race. Obviously, he needed more than money to get to the White House. This is certainly the lesson he has learned for next time because, yes, he will be back. He will have plenty of time to find his sole and the purpose he wants to serve.
Catherine Cano-Canovision
Tuesday, February 5, 2008
Clinton et Obama victorieux, mais le parti est divisé
Toute une soirée ! Une soirée qui a presque pris une tournure bizarre. Nous avons entendu les deux candidats proclamer des victoires importantes à travers le pays, mais ni l’un ni l’autre n’a pu vraiment crier victoire. Les deux prétendants demeurent au coude à coude et devront poursuivre leur lutte probablement jusqu’à la convention de Denver en août.
Ce que cela signifie, c’est que les Américains d’allégeance démocrate sont déchirés et divisés sur le meilleur candidat à choisir. Obama a définitivement réduit l’écart qui le séparait de Clinton il y a à peine une couple de semaines. Il a été capable ce soir de gruger une partie du vote des femmes et des hispaniques. Mais, il lui reste du chemin à parcourir pour convaincre la majorité de l’appuyer.
Quel sera l’impact de cette division à long terme? Plus on se rapprochera du plancher de la convention, plus l’unification du parti sera difficile, et plus Clinton et Obama devront apprendre à travailler ensemble. L’impossibilité pour les citoyens de décider ce soir est un hommage au haut calibre des deux candidats. Mais c’est aussi l’expression d’un malaise pour l’un et l’autre, de l'incertitude pour Obama au bagage politique de Clinton.
Catherine Cano - Canovision
Ce que cela signifie, c’est que les Américains d’allégeance démocrate sont déchirés et divisés sur le meilleur candidat à choisir. Obama a définitivement réduit l’écart qui le séparait de Clinton il y a à peine une couple de semaines. Il a été capable ce soir de gruger une partie du vote des femmes et des hispaniques. Mais, il lui reste du chemin à parcourir pour convaincre la majorité de l’appuyer.
Quel sera l’impact de cette division à long terme? Plus on se rapprochera du plancher de la convention, plus l’unification du parti sera difficile, et plus Clinton et Obama devront apprendre à travailler ensemble. L’impossibilité pour les citoyens de décider ce soir est un hommage au haut calibre des deux candidats. Mais c’est aussi l’expression d’un malaise pour l’un et l’autre, de l'incertitude pour Obama au bagage politique de Clinton.
Catherine Cano - Canovision
McCain wins despite Conservatives, but could he be in trouble?
McCain can thank Mike Huckabee who took thousands of vote away from Mitt Romney tonight. But what it means, is that McCain has not been able to reach out to the conservatives right of the Republican party. If you add Romney's and Huckabee's numbers, this represents the majority of the Republican votes. McCain won because of the Republican moderates and independants.
This may not be good news for McCain. Could Huckabee be a bigger threat than Romney? Could Huckabee be embraced by the Republican establishment who has snobbed John McCain so far?
At the very least, Huckabee may have bought himself a ticket to the Vice-Presidential road. McCain will need to unify a Party who is definitively not behind him. And we thought the Republican race would have been over by now!
Catherine Cano - Canovision
This may not be good news for McCain. Could Huckabee be a bigger threat than Romney? Could Huckabee be embraced by the Republican establishment who has snobbed John McCain so far?
At the very least, Huckabee may have bought himself a ticket to the Vice-Presidential road. McCain will need to unify a Party who is definitively not behind him. And we thought the Republican race would have been over by now!
Catherine Cano - Canovision
Super Tuesday : les résultats ne seront connus que demain –
Trois millions de Californiens ont voté par anticipation. Si la course est aussi serrée qu’on le croit, nous ne connaîtrons les résultats finaux que demain matin puisque ces trois millions de votes ne seront comptés qu’à ce moment.
Plusieurs facteurs rendent aussi le pronostic difficile.
1. De quel côté iront les « latinos »? Hillary a une plus grande notoriété et ils gardent un bon souvenir de Bill qui a nommé plusieurs hispaniques. Mais préfèreront-ils faire confiance à un fils d’immigrant ?
2. Est-ce que la participation des millions de jeunes se concrétisera aux urnes ? 74% d’entres eux se sont intéressés à la course jusqu’à présent, ils représentaient 13% en 2000 et 42% à l’élection de 2004.
3. La météo. Entre les tempêtes de neige dans l’ouest et la pluie abondante dans le nord-est, ce sera plus difficile de convaincre des citoyens de faire face au climat pour se prévaloir de leur droit de vote. La mauvaise météo ne favorise pas Obama.
4. 35% de ceux qui choisiront un chef ce soir sont indépendants. De quel côté feront-ils pencher la balance. En principe, c’est un des points forts de la campagne d’Obama.
5. Les super-délégués, ces personnalités officielles qui ont un dernier droit bien puissant puisqu’ils sont libres d’appuyer qui ils souhaitent. En tout, ils sont plus de 300 à voter ce soir.
Enfin, sortez vos calculatrices car le partage des délégués chez les Démocrates est extrêmement complexe. Chaque candidat recevra un nombre correspondant de délégués selon le pourcentage de voix qu’il ou elle aura reçu dans un district ou dans un état.
Ou mieux, je vous suggère d’écouter la télé ce soir et de suivre sur internet. J’y serai !
Bonne chance….et bonne soirée
Catherine Cano - Canovision
Plusieurs facteurs rendent aussi le pronostic difficile.
1. De quel côté iront les « latinos »? Hillary a une plus grande notoriété et ils gardent un bon souvenir de Bill qui a nommé plusieurs hispaniques. Mais préfèreront-ils faire confiance à un fils d’immigrant ?
2. Est-ce que la participation des millions de jeunes se concrétisera aux urnes ? 74% d’entres eux se sont intéressés à la course jusqu’à présent, ils représentaient 13% en 2000 et 42% à l’élection de 2004.
3. La météo. Entre les tempêtes de neige dans l’ouest et la pluie abondante dans le nord-est, ce sera plus difficile de convaincre des citoyens de faire face au climat pour se prévaloir de leur droit de vote. La mauvaise météo ne favorise pas Obama.
4. 35% de ceux qui choisiront un chef ce soir sont indépendants. De quel côté feront-ils pencher la balance. En principe, c’est un des points forts de la campagne d’Obama.
5. Les super-délégués, ces personnalités officielles qui ont un dernier droit bien puissant puisqu’ils sont libres d’appuyer qui ils souhaitent. En tout, ils sont plus de 300 à voter ce soir.
Enfin, sortez vos calculatrices car le partage des délégués chez les Démocrates est extrêmement complexe. Chaque candidat recevra un nombre correspondant de délégués selon le pourcentage de voix qu’il ou elle aura reçu dans un district ou dans un état.
Ou mieux, je vous suggère d’écouter la télé ce soir et de suivre sur internet. J’y serai !
Bonne chance….et bonne soirée
Catherine Cano - Canovision
Polls should not be allowed on Primary day
I cannot believe my eyes, but as I am doing a phone interview with RDI a few minutes ago, a new poll was being released. This poll is showing Barack Obama leading Hillary Clinton 46% to 39% in California. And California is chosing its new leader TODAY. I was already questionning the fact that Californians are able to see how the day is unfolding in the rest of the country, with networks already predicting winners based on exit polls. But, if on top of that we also tell them who they have selected before they actually vote ! It is enough to convince some voters to change their vote. If I was the Obama campaign I would be very unhappy if not totally outraged right now.
OK. This is not a general election, but a leadership race. Maybe the rules are different. But, this leadership race is so tight, that I wish we would let the people make their own choice and stop trying to influence them.
Catherine Cano- Canovision
OK. This is not a general election, but a leadership race. Maybe the rules are different. But, this leadership race is so tight, that I wish we would let the people make their own choice and stop trying to influence them.
Catherine Cano- Canovision
Sunday, February 3, 2008
Billary: the two of them may not be able to stop the wave for Obama
Since the beginning of this unbelievable leadership race, Barack Obama has been facing two opponents in Hillary Clinton. Starting in Iowa, Bill has been a big part of the campaign strategy and he has very actively joined in. In the last hours before "Super Tuesday", even their double efforts may not be enough to stop a massive movement coming from the base. And they are putting everything they have got in this contest. Just in the last two days, Bill participated in 14 events and travelled in 11 States. But, as every hour goes by, Obama is shrinking Clinton's lead and by Tuesday, she will be lucky if she can hold on to a slim victory.
The Obama's wave has even reached some die hard Republican States. Yesterday in Idaho, a West interior State south of British Columbia's border, more than 15,000 people came to meet the Democrat candidate. He started his speech with : " I was told that there was no Democrats in Idaho." To which the crowd loud applauds and cheers showed that it was not true, and even if it was, this candidate was transcending the party.
Back in the Clinton campaign's headquarters, there was silence. This huge interest for Obama coming from Republicans battle-grounds, was not good news.
Catherine Cano - Canovision
The Obama's wave has even reached some die hard Republican States. Yesterday in Idaho, a West interior State south of British Columbia's border, more than 15,000 people came to meet the Democrat candidate. He started his speech with : " I was told that there was no Democrats in Idaho." To which the crowd loud applauds and cheers showed that it was not true, and even if it was, this candidate was transcending the party.
Back in the Clinton campaign's headquarters, there was silence. This huge interest for Obama coming from Republicans battle-grounds, was not good news.
Catherine Cano - Canovision
Saturday, February 2, 2008
Obama à court de temps
À quatre jours du jour « J » (Super Tuesday), le Sénateur Barack Obama est à court de temps. Depuis sa victoire convaincante en Caroline du Sud il y a une semaine, et l’appui colossale du très respecté Sénateur Ted Kennedy et de Caroline, la fille de John et Jacqueline Kennedy, Obama a le vent dans les voiles et le momentum en sa faveur.
Mais il n’aura probablement pas suffisamment de temps pour convaincre la moitié des Américains démocrates de le choisir comme chef, mardi prochain. Il fait front à deux obstacles majeurs.
D’abord, la puissante machine des Clinton – tant sur le plan de l’organisation que stratégique. Malgré l’incontrôlable Bill qui s’est permis des déclarations fortuites et regrettables, les Clinton rêvent de cette course depuis des décennies et tous ceux qui les connaissent personnellement disent la même chose : ils ne se sont pas engagés dans cette course pour la perdre.
Ensuite, aimés ou pas, les Clinton sont connus, et ce, grâce à la présidence de Bill. 94% des Américains connaissent ou reconnaissent le nom « Clinton ». C’est un tiers de plus que ceux capables d’identifier celui d’Obama. Les citoyens, même les partisans qui prendront le temps de voter mardi, ne suivent pas toutes les péripéties d’une campagne. Cela signifie que dans certains cas, par exemple celui des Hispaniques et des Noirs qui se souviennent particulièrement des efforts de Bill à l’endroit de leurs communautés, les gens voteront pour une valeur qu’il connaisse.
Barack Obama doit donc redoubler d’efforts et augmenter la cadence considérablement pour se faire connaître d'un plus grand nombre d’électeurs. Considérant que 23 états auront des primaires et des caucus dans moins de 4 jours, le défi est de taille. Chose certaine, à chaque endroit où il passe, les foules sont immenses – on parle ici de 10,000 à 20,000 personnes par événement – et les citoyens sortent inspirés et prêts à changer leur choix.
Et à moins d’un miracle, Obama arrivera près du but, mais ne sera pas en mesure d’arracher la victoire à Hillary. Deux, trois, quatre jours de plus et il y réussirait sans aucun doute. Cela dit, les derniers états à tenir des primaires après le 5 février pourraient lui permettre de la dépasser.
Catherine Cano - Canovision
Mais il n’aura probablement pas suffisamment de temps pour convaincre la moitié des Américains démocrates de le choisir comme chef, mardi prochain. Il fait front à deux obstacles majeurs.
D’abord, la puissante machine des Clinton – tant sur le plan de l’organisation que stratégique. Malgré l’incontrôlable Bill qui s’est permis des déclarations fortuites et regrettables, les Clinton rêvent de cette course depuis des décennies et tous ceux qui les connaissent personnellement disent la même chose : ils ne se sont pas engagés dans cette course pour la perdre.
Ensuite, aimés ou pas, les Clinton sont connus, et ce, grâce à la présidence de Bill. 94% des Américains connaissent ou reconnaissent le nom « Clinton ». C’est un tiers de plus que ceux capables d’identifier celui d’Obama. Les citoyens, même les partisans qui prendront le temps de voter mardi, ne suivent pas toutes les péripéties d’une campagne. Cela signifie que dans certains cas, par exemple celui des Hispaniques et des Noirs qui se souviennent particulièrement des efforts de Bill à l’endroit de leurs communautés, les gens voteront pour une valeur qu’il connaisse.
Barack Obama doit donc redoubler d’efforts et augmenter la cadence considérablement pour se faire connaître d'un plus grand nombre d’électeurs. Considérant que 23 états auront des primaires et des caucus dans moins de 4 jours, le défi est de taille. Chose certaine, à chaque endroit où il passe, les foules sont immenses – on parle ici de 10,000 à 20,000 personnes par événement – et les citoyens sortent inspirés et prêts à changer leur choix.
Et à moins d’un miracle, Obama arrivera près du but, mais ne sera pas en mesure d’arracher la victoire à Hillary. Deux, trois, quatre jours de plus et il y réussirait sans aucun doute. Cela dit, les derniers états à tenir des primaires après le 5 février pourraient lui permettre de la dépasser.
Catherine Cano - Canovision
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