L’"Obamania" bat son plein. Dans les états où se disputeront les prochains caucus et primaires, les files d’attentes pour l’entendre et le voir s’allongent. Au Nebraska, coin de pays pourtant républicain, des milliers de citoyens ont attendu jusqu’à huit heures pour prendre un siège à l’intérieur d’une aréna hier. À la Nouvelle Orléans en Louisiane, des républicains ont fait cinq heures de route pour se rendre à un événement. Dans l’état de Washington, la gouverneure lui a accordé son appui ce matin. Tandis que les organisateurs de la campagne d’Hillary s’inquiètent du manque d’argent, Obama semble s’envoler vers une nomination de plus en plus possible.
Les experts prédisent déjà qu’il devrait l’emporter dans la plupart des états en jeu d’ici mardi prochain. Son organisation sur le terrain est efficace et la formule des caucus semble l’avantager. Déjà Mme Clinton ne fait pas campagne au Nebraska, ni au Maine, ni en Louisiane, choisissant d’envoyer sa fille Chelsey et son mari Bill; un signe qu’elle concède pratiquement la victoire dans ces états.
Mais attention ! Les attentes face au succès d’Obama sont si grandes qu’il n’a pas d’autre choix que de faire de gros gains demain samedi, dimanche au Maine et mardi dans la région du Potomac. Un peu plus de quatre cents délégués seront sélectionnés à la suite de ces élections. Et bien que le momentum soit en sa faveur, plus la campagne s'étire, plus il est difficile de le maintenir. Et plus la campagne s'étire, plus le risque d’erreurs est grand.
Depuis mardi, la stratégie de Mme Clinton est de diminuer les attentes face aux prochains votes et de concentrer ses efforts dans les trois états du Texas, de l’Ohio et de la Pennsylvanie où, là également, plus de 400 délégués sont en jeu et où elle détient encore une bonne avance selon les derniers sondages.
La position d’Obama reste encore fragile. Le danger qui le guette, c'est que devant tant d'attentes, il doit avoir une parfaite feuille de route jusqu'à la fin.
Catherine Cano - Canovision
Friday, February 8, 2008
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1 comment:
Pas d'accord du tout Mme. Cano.
Un mouvement populaire est un mouvement enflammé. Le mot espoir est arrivé dans la campagne et c'est aussi mieux que pas d'espoir du tout. La déception que vous appréhendez, cette attente trop élevé qui risque de ne mener qu’à l’effondrement, c'est celle des vieux qui ont tout connu, qui se réchauffe à la Hillary mais il ont tout connu, même l’espoir. Ils ont chanté le "All you need is love", ils ont été hippies mais ils ont aussi connu le vieillissement, la mélancolie, la nostalgie, la déception de leur propre rêve qui s’est effondré, celui de leur propre génération et celui de la vie dans une certaine mesure. « La réalité c’est autre chose » en conclue-t-il en écho à Bill Clinton. Mais Hillary aussi transporte un rêve. Celui d’être la première femme présidente.
Puis, l'espoir et le rêve ont toujours droit d'exister. M. Obama est un courant d'espoir qui se glisse dans la population et tout ceux et celles qui ont peur que les attentes soient trop hautes le stoppent avec leur expérience, ils savent très bien eux que ce n’est pas possible. Pour moi, c’est qu’ils ont abandonnés, ils tiennent à mettre le défaitisme en avant comme mur de protection. Comme si une population avide de changement avait besoin d’une petite clôture, d’une marchette pour être sûr qu’elle ne se blessera pas car le rêve d’espoir, ça peut monter haut, ça peut prendre de l’ampleur.
Mais le rêve Républicains lui, il s'est réalisé, un monde en guerre, des missiles nucléaires aux frontières de la Russie pour se protéger dit Bush? Un malaise international, de la Chine qui n’aime pas ça, à l’Europe au Moyen Orient, une véritable entrée dans le monde du nucléaire comme le disent certains. On pense maintenant que Bush et Harper auraient peut-être même laissé tomber Kyoto pour que la mer inonde des villes du Pakistan et de l'Inde deux pays avec l'arme nucléaire. Le rêve du projet Star Wars de Reagan est devenu réalité lui. Alors le rêve peut se réaliser Mme. Cano. La pensée que porte ce Obama Feaver, ce n'est pas juste un rêve, c'est une réalité tout autant que le rêve de Reagan dans les années 80. Ce n'est pas en jouant les plus futés comme plusieurs de la droite qui sont persuadés que les Américains ne sont pas prêts à élire un noir ou une femme parce que c’est comme ça. Ainsi on est sécurisé on aura un héros de la guerre du Vietnam un vieil homme blanc, un guerrier, avec une droite religieuse sadique et avare de réaliser son rêve d’un monde supérieur tout en guerre. En plus, les démocrates Clinton qui essaient maintenant de ridiculiser, comme certains éditorialistes tellement plus intelligents que la population, qui ridiculisent donc, en redoutant un écroulement du rêve de l’espoir. Une sorte de vieux défaitisme qui a même peur d’un beau rêve d’enfant, qui a peur du kid.
Mais si le mouvement est fort et non fragile, nous le verrons au cours des prochaines semaines, c’est sûr que dérange le mot espoir. Mais il est tellement plus beau à mon avis que le mot missile. Il s'emplit d'oxygène de jeunes votes et de votes cachés depuis toujours et il s'exprime. Que la tentative de la seule génération qui se soit donnée un nom, les Baby Boomer avec le poète John Lennon et le "give peace a chance" en tête, se soit écroulé ne veut pas dire qu'une deuxième tentative d'une autre génération soit vouée à l'échec. C’était leur rêve à eux.
L’espoir et la compréhension sont des rêves autant réalisables que ceux de guerre et de sang. « Vaut mieux un faux espoir que pas d’espoir du tout » comme me disait un Viel ami Africain l’autre jour.
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