La nation américaine au complet a été attristée d’apprendre la mauvaise nouvelle au sujet de la santé du Sénateur Ted Kennedy. Le diagnostic d’une tumeur au cerveau inopérable, nous a tous ébranlés. Des collègues ont pleuré sur le plancher du Sénat cet après-midi. Soudainement, les réseaux qui tapissaient leurs ondes des mêmes commentaires sur la course démocrate, ont fait une longue pause.
Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que Ted Kennedy, cette icône tant respectée, nous donnait une petite leçon et à sa façon, vous me direz un peu drastique, nous ramenait sur terre. La saison des primaires est interminable et il est temps que les Démocrates se branchent. Les super-délégués n’ont plus de raisons d’attendre indéfiniment pour annoncer leur couleur. Hillary Clinton et Barack Obama ont présenté leurs arguments. Et même s’il est difficile pour certains de prendre cette décision importante, une semaine ou un mois de plus ne changera rien.
Le pays est en mauvaise posture et a trop besoin d’une nouvelle direction et de solutions. Les citoyens sont inquiets et veulent savoir que fera le prochain Président des États-Unis. La campagne entre Clinton et Obama n’avance plus, et n’aide ni l’un ni l’autre des candidats. Ils sont épuisés et la fatigue risque de les inciter à faire une erreur majeure.
Cette course a pris un tel non-sens qu’en ce soir de primaires du Kentucky et de l’Oregon, nous sommes témoins d’une grande confusion. D’un côté Obama clame victoire après avoir remporté la majorité des délégués affiliés. De l’autre, Hillary Clinton déclare avoir gagné la majorité du vote populaire. Son calcul rend compte du vote en Floride et au Michigan, deux états disqualifiés pour n’avoir pas respecté les règles du parti. En réalité, le vote des super-délégués est la seule option qu’il lui reste. Mais ce vote se dirige lentement mais sûrement vers Obama et ce dernier continu d’amasser des sommes plus importantes que Clinton, avec 31 millions de dollars en avril contre 22 millions de dollars.
Ted Kennedy, un super-délégué, n’a pas attendu pour donner son appui à Barack Obama en janvier dernier. Osons espérer qu’en louant son leadership, ses collègues super-délégués en viendront à la réalisation qu’il est grand temps de mettre fin à un combat devenu contre-productif.
Catherine Cano - Canovision
Tuesday, May 20, 2008
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