Rien ne va plus ! La course à l'investiture démocrate tourne au vinaigre. Si vous écoutez le réseau Fox News, Barack Obama refuse de reconnaître le droit de vote des démocrates des États de la Floride et du Michigan. Si vous écoutez MSNBC, le réseau d’information continue de la chaîne NBC, Hillary Clinton est allée trop loin en invoquant l’assassinat de Robert Kennedy pour justifier sa continuité dans la course.
Même si ces propos sont tordus, l’extrapolation vient d’une confusion créée par les candidats eux-mêmes. Parlons d’abord des votes de deux États clefs pour l’élection de novembre. Les votes de la Floride et du Michigan ont été disqualifiés parce que les partis démocrates de ces États ont refusé de suivre les règles du parti national en tenant leurs primaires en janvier. Mme Clinton et M. Obama étaient en accord avec la décision du parti national et ont accepté de ne pas y faire campagne .
Ce samedi, le parti démocrate devra résoudre le dilemme puisque, après tout, il est impensable de ne pas permettre une représentation raisonnable de ces deux importants États. Hillary Clinton défend corps et âme les droits de ces électeurs et voudrait que le vote de janvier qui la favorisait, compte. Bien sûr, il s’agit pour elle d’une dernière possibilité de se rapprocher de Barack Obama, elle qui a besoin de chaque vote. Quant à lui, Obama tient à respecter les règles du parti mais également conscient que ce dernier ne peut s’aliéner ces citoyens démocrates, a signalé qu’il fallait trouver une solution. La réalité est que son équipe semble faire peu d’efforts en ce sens et qu’au contraire, elle tente de réduire les délégations de ces États. Malgré qu’il ait raison sur le fond et qu’il risque de sacrifier un peu de terrain à Mme Clinton, Obama commet une erreur en accordant trop d'importance à ce que plusieurs considèrent une dispute de procédures. Il doit clarifier sa position, prendre le leadership de ce conflit et tout au moins crier haut et fort l’importance de la présence de ces délégués à la Convention.
En ce qui concerne Hillary Clinton, elle était pâle et ébranlée vendredi en fin de journée lorsqu’elle s’est adressée aux médias pour s’excuser d’avoir fait référence à l’assassinat de Robert Kennedy. On voyait dans ses yeux son malaise face à cette déclaration inappropriée. Les médias ont exagéré en lui prêtant de mauvaises intentions qui lui ferait souhaiter un malheur à son adversaire. C’est une femme trop intelligente pour se permettre, volontairement, un tel glissement. Mais elle ne cache pas qu’il faudra un miracle pour remporter la nomination, et ajoute qu'elle croit aux miracles. Pris au pied de la lettre, ce miracle pourrait être autre chose qu’une erreur majeure de M. Obama.
La campagne est trop longue d'un bon mois. Le ton devenu malsain, ne servira pas la cause du parti démocrate. La fatigue rejoint les deux candidats et les médias, plutôt que d’analyser les contenus des nombreuses politiques proposées, se morfondent à accorder une importance excessive à des erreurs de fin de parcours. Vivement le 4 juin !
Catherine Cano- Canovision
Tuesday, May 27, 2008
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