Saturday, March 1, 2008

Campagne de peur : Hillary emprunte une tactique bien républicaine

À moins de quatre jours avant les importantes primaires du Texas et de l'Ohio, le camp Clinton vient de sortir son dernier arsenal de bataille sous la forme d'une nouvelle campagne publicitaire. Voici ce que le texte dit (traduction libre): « Il est 3 heures du matin, vos enfants dorment en toute sécurité. Au même moment, une crise éclate dans le monde et le téléphone sonne à la Maison Blanche. À votre avis, quel candidat à la présidence serait mieux apte à répondre à cet appel et à gérer cette crise? » Visuellement, cette publicité est composée d' images en gros plans d'enfants qui dorment paisiblement. L'équipe Clinton en est donc à présenter une campagne de peur, comme l’administration de Georges W. Bush en a habitué la population depuis le 11 septembre 2001.

Une campagne de peur comme seuls les Républicains sont capables d’en faire. Les citoyens américains se souviennent trop bien des multiples conférences de presse où le gouvernement brandissait la possibilité d’une autre menace et la nécessité d’élever le niveau de sécurité du pays. Un code de couleur avait même été créé, et régulièrement il passait de la couleur jaune à orange signalant un niveau de danger très important. Les Américains se rappellent aussi de toutes ces alertes parfois quotidiennes, que ce soit pour dévoiler la découverte d'enveloppes que l’on croyait contenir de l’Amthrax ou de sacs à dos laissés devant une station de train ou d'autobus.

Il n'est nul besoin d'ailleurs de reculer si loin dans le temps. Encore une fois cette semaine, le Président Bush a utilisé la peur pour forcer le Congrès à voter une loi sur l’écoute électronique stipulant que sans cela, les politiciens permettaient aux terroristes de s’infiltrer plus facilement aux États-Unis.

Le peuple américain vit sous ce règne de la peur depuis déjà sept ans. Je doute fort que la stratégie de la campagne Clinton ait un effet positif. En réalité, c’est aussi de cela dont les Américains veulent se départir.

Catherine Cano - Canovision

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