Vous vous rappelez , ce film avec le séduisant Kevin Costner « Fields of dreams » et de cette fameuse phrase qui a rendu les citoyens de l’Iowa si fiers ? « Is this Heaven ? No, it is Iowa !
L’Iowa n’est pas le paradis, mais ce petit état en plein cœur de l’Amérique, a quelque chose d’unique. Il y fait froid et en ce début de janvier, plutôt que de célébrer bien au chaud le premier de l’an, des milliers de gens se sont rendus dans des petits cafés ou chez des amis pour écouter tour à tour les nombreux candidats qui se disputent la présidence.
Quel exemple de responsabilité civique ! Et quelle chance ! Depuis un an, tous les candidats, un à un, ont passé des journées entières à rencontrer le plus grand nombre de personnes. On estime que la moitié de la population de l’Iowa, soit un million et demi, a eu l’opportunité de serrer la main d’au moins un candidat.
Pourquoi tant d’emphase est mis sur cet état, qui pour la plupart n’est pas très représentatif de la réalité américaine ? Et que signifieront les résultats du vote demain soir ?
D’abord, lorsque l’on compare avec l’ensemble du pays, il est vrai que la population est composée à 94% de gens de race blanche et que les communautés ethniques sont sous représentées. Il est aussi vrai que les terres agricoles représentent 80% du territoire. Mais à d’autres niveaux, l’Iowa est un microcosme des États-Unis. Par exemple, sur le plan de l’âge de sa population, du nombre de femmes, du nombre de gradués aux niveaux secondaires et universitaires et des revenus moyens par famille et per capita. De fait, l’Iowa est, sous tous ces angles, très représentatif.
Quant à la signification des résultats, il y en a une majeure. Ici, c’est une question d’honneur. Les gens de l’Iowa veulent faire le bon choix; le choix le plus juste. Ce sont des personnes vraies qui ne se laissent nullement influencer par les publicités des politiciens à la télé. Ce sont des gens qui détestent les messages qui embourbent leur boîte vocale téléphonique. Leur décision vient après pas une, mais de multiples rencontres avec les candidats. Ils ont besoin d’entendre les positions, de poser des questions et de lire dans les yeux. Les machines électorales ont très peu d’impact en Iowa et des candidats sans argents peuvent réussir à convaincre cet auditoire assidu. Jimmy Carter était peu connu lorsqu’il s’est lancé dans la course à la présidence en 1976 et n’avait pas beaucoup de fonds financiers pour faire campagne. C’est l’Iowa qui l’a littéralement mis sur la carte. C’est d’ailleurs depuis cette élection, que les caucus de l’Iowa ont pris toutes leurs importances.
Cela dit, perdre en Iowa ne signifie pas que la bataille est finie, comme Bill Clinton en 1992 nous l’a démontré. Rien n’est donc moins certain en Iowa puisque la plupart des électeurs attendront l’heure du vote pour annoncer leur choix final.
Catherine C
Wednesday, January 2, 2008
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment